GRDF pousse la PAC hybride gaz dans le résidentiel
Face aux exigences réglementaires et au défi de la décarbonation, la pompe à chaleur hybride gaz s’impose comme une bonne alternative aux systèmes classiques 100 % gaz ou fioul, explique l'énergéticien.
Pour répondre d'un côté aux exigences de la Réglementation environnementale 2020 et de l'autre anticiper les seuils d’émissions de carbone appliqués dès 2025 (6,5 kg CO₂eq/m²/an pour le logement collectif et 4,4 kg CO₂eq/m²/an pour les maisons individuelles), la pompe à chaleur hybride gaz s’impose comme une bonne alternative aux systèmes classiques 100 % gaz ou fioul, selon GRDF. « Cette technologie, adaptée aussi bien à la construction neuve qu’à la rénovation, combine performance énergétique, réduction des émissions de carbone et optimisation des coûts », explique Antoine Sellier, responsable du pôle Résidentiel de l’énergéticien.
Flexibilité et fiabilité à la clé
La pompe à chaleur (PAC) hybride repose sur l’association d’une PAC électrique et d’une chaudière gaz. La PAC assure entre 60 % et 70 % des besoins énergétiques et, lorsque le rendement de la PAC se dégrade, la chaudière gaz prend le relais pour garantir le confort. En plus de sa flexibilité, cette solution permet de répondre aux impératifs de décarbonation, surtout lorsqu’elle est alimentée en gaz vert. « La PAC hybride offre un excellent bilan carbone. Elle permet de réduire jusqu’à 70 % les émissions de CO₂ sur l’année, voire 90 % avec un contrat 100 % gaz vert », assure Antoine Sellier.
Une autre force de la PAC hybride réside dans sa fiabilité. « En cas de défaillance de la PAC, la chaudière assure la continuité du chauffage et de la production d’eau chaude sanitaire, évitant toute interruption pour l’utilisateur. » « En parallèle, ce système contribue à limiter les pics de consommation électrique hivernale. »
Un investissement bien subventionné
En matière de budget, l’investissement initial pour l’installation d’une PAC hybride se situe entre 9 000 et 15 000 euros, pose comprise. « À cela s’ajoutent des frais d’entretien annuel estimés entre 220 et 270 euros », indique Antoine Sellier. Un coût qui peut être allégé grâce aux nombreuses aides publiques : certificats d’économie d’énergie (CEE), MaPrimeRénov’, éco-prêt à taux zéro ou encore d’une TVA réduite à 5,5 %. « Ces dispositifs sont souvent cumulables avec des subventions locales, accessibles via l’Agence nationale pour l’information sur le logement », rappelle-t-il.