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Béton & ciment : la filière se met au vert
Publié le 18/07/2019
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[Zepros Bati] Face à des ressources qui s’épuisent et des réglementations qui se font de plus en plus exigeantes, les industriels du ciment et du béton cherchent toutes les solutions possibles pour réduire leur empreinte environnementale. Évolution des procédés industriels, mise au point de formulations alternatives, transformation de déchets en ressources... les pistes explorées sont nombreuses. Dossier réalisé par G.Noble et M.Wast.
En avril 2016, les exploitants de carrières de granulats (Unicem) et les spécialistes du béton (SNBPE) signaient avec l’État un des tout premiers « Engagements pour la croissance verte » (ECV), afin d’intensifier la démarche de valorisation et de recyclage des déchets inertes du BTP. Plusieurs objectifs étaient alors définis : une utilisation rationnalisée des ressources, le développement de la reprise des matériaux issus des déconstructions, avec en ligne de mire un taux de 70 % de recyclage fixé par l’Union européenne. Trois ans plus tard, toute la filière affiche avec satisfaction une proportion de 80 % de matériaux inertes recyclés, couvrant 28 % des besoins en granulats pour la construction. Des chiffres obtenus grâce au réemploi direct sur les chantiers de Travaux publics, au recyclage par des plateformes dédiées et à la valorisation dans des remblais de carrières.
En avril 2016, les exploitants de carrières de granulats (Unicem) et les spécialistes du béton (SNBPE) signaient avec l’État un des tout premiers « Engagements pour la croissance verte » (ECV), afin d’intensifier la démarche de valorisation et de recyclage des déchets inertes du BTP. Plusieurs objectifs étaient alors définis : une utilisation rationnalisée des ressources, le développement de la reprise des matériaux issus des déconstructions, avec en ligne de mire un taux de 70 % de recyclage fixé par l’Union européenne. Trois ans plus tard, toute la filière affiche avec satisfaction une proportion de 80 % de matériaux inertes recyclés, couvrant 28 % des besoins en granulats pour la construction. Des chiffres obtenus grâce au réemploi direct sur les chantiers de Travaux publics, au recyclage par des plateformes dédiées et à la valorisation dans des remblais de carrières.
Caractériser les matériaux
Mais l’entrée en vigueur prochaine de la Réglementation environnementale 2020, qui prendra en compte l’empreinte carbone des constructions, oblige les professionnels du ciment et du béton à aller encore plus loin. Ils proposent d’ailleurs à l’État de signer un deuxième ECV pour porter le taux de recyclage à 90 % en 2025, avec notamment une requalification de certains matériaux pour les sortir du statut de « déchet » et un élargissement du périmètre du marquage CE, pour assurer une meilleure qualité des granulats recyclés. Par exemple, à Colombes (92), l’aménagement d’un futur éco-quartier impose la déconstruction de 98 000 m2 d’immeubles de bureaux des années 1980. L’occasion pour Cardem (filiale d’Eurovia) de recycler 75 000 t de béton sur une plateforme située à proximité, à Gennevilliers. Christophe Jozon, directeur Matériaux & Industries France pour Eurovia, note : « Il n’y a pas d’opposition entre les activités de carrière et de recyclage, mais au contraire une complémentarité entre elles. Avec un réseau de proximité, il est possible d’établir des boucles courtes entre chantiers, plateformes de recyclage et carrières ». Des taux de recyclage de 100 % seraient même envisageables sur certaines applications (autoroutières notamment), mais un travail sur les normes devra être entrepris. Seule limite pour les experts : s’assurer de l’absence de matériaux étrangers comme les ferrailles, le bois, les plastiques ou le plâtre. Ce dernier, source de sulfates, est particulièrement redouté par les cimentiers et doit être limité à 0,5 %.
Les offres se multiplient
Afin de parvenir à réemployer tous les matériaux, les offres de mise en relation se multiplient, avec le lancement de market places digitales qui assurent la traçabilité des rebuts, à partir d’une déconstruction sélective des bâtiments. Citons, par exemple, les initiatives comme Backacia ou CycleUp, qui identifient les ressources d’un chantier, dressent un véritable catalogue et amènent de la traçabilité. Le problème assuranciel se résoudra de lui-même, comme cela a été le cas pour les pièces automobiles d’occasion au milieu des années 2000. Et l’emploi du BIM (ou de sa variante pour la déconstruction, le RIM, pour Resource Information Modeling) s’avèrera précieux afin d’établir instantanément des diagnostics pour les bâtiments en fin de vie et procéder à des prélèvements méthodiques. Grâce à tous ces efforts, les industriels promettent une empreinte environnementale réduite et l’instauration d’une économie réellement circulaire.
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