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Bouygues s’engage pour le bois « made in France »

Marie Laure Barriera
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Le géant du béton veut devenir « la référence en matière de construction bois et biosourcée » et s’en donne les moyens.

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Bouygues Bâtiment France Europe a signé le 6 mai dernier deux accords qui l’engagent dans cette direction avec des représentants de la filière bois française. C’est dans l’usine CLT de Piveteaubois de Sainte-Florence (Vendée), un de ses nouveaux partenaires, que la major du BTP a présenté son ambition bois. Rappelant que son groupe vise 30 % de réduction de ses émissions de CO2 à l’horizon 2030 et qu’un bâtiment en structure bois émet 20 % de CO2 en moins qu’un bâtiment en béton, Nicolas Borit, directeur général délégué de Bouygues Construction, en charge de Bouygues Bâtiment France Europe, a fixé le cap : « Il va falloir utiliser le bois de façon massive ».

Un accord historique

Bouygues ne part pas de rien : 120 projets bois ont été livrés ou sont en cours sur les dix dernières années. 25 nouveaux projets bois ont émergé en 2020 mais il en faudra dix fois plus dans dix ans, horizon fixé pour atteindre les 30 % de projets bois. Cette ambition s’inscrit dans la démarche We Wood, lancée en septembre 2020. Le Pôle d’excellence bois, un bureau d’études XXL, et une Académie du bois, pour la formation des collaborateurs, ont été créés. Avec les deux accords signés début mai, Bouygues Bâtiment France Europe a souhaité « inscrire cette ambition dans le cadre plus large de la filière bois française », a résumé Nicolas Borit. Bouygues a ainsi signé avec la FNB et le label Bois de France un accord de partenariat qui fait du groupe la première entreprise générale de construction à inclure 30 % de bois de structure labellisé Bois de France sur ses projets dès 2021, avec l’objectif de porter cette part à 50 % dès 2025.

Chiffre en exergue : 50 % de bois de structure français en 2025

Un accord qualifié d’« historique » par Nicolas Douzain Didier, délégué général de la FNB, ajoutant que la Fédération allait mettre à la disposition de Bouygues « la force de son réseau et ses outils ». Le second accord est un contrat cadre sur 2,5 années avec Piveteaubois, portant sur la fourniture de 5 000 m3 par an de panneaux de CLT. L’industriel vendéen s’engage sur des délais et conditions logistiques préférentiels et une utilisation minimum de 80 % de bois labellisé Bois de France. Pour Nicolas Borit, en sus de la visée bas carbone, « le bois est un vecteur pour bâtir autrement, avec le BIM, la construction hors site, la standardisation. Il génère une baisse des coûts, des délais, de la non-qualité et des nuisances. » Nicolas Douzain Didier a de son côté estimé que « la contractualisation est essentielle car elle donne de la visibilité pour structurer notre filière ». « Bouygues a appuyé sur un bouton, cet accord doit entraîner derrière d’autres acteurs de la construction », a conclu Jean Piveteau, président de Piveteaubois. Thierry Goussin

Marie Laure Barriera
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