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Cetih : son DG devient PDG, et l’actionnariat élargi

Stéphane Vigliandi
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Gouvernance de Cetih.

Spécialisée dans les menuiseries (marques Bel’M, CID, Swao, Zilten) et la rénovation énergétique (Systovi, Koov, Koobble, NéoVivo), l’ETI nantaise a élargi son actionnariat ce 1er juillet et fait évoluer son modèle de gouvernance.

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Déjà engagé dans une démarche RSE très poussée depuis plus de dix ans, le groupe industriel indépendant qui vient d’adopter le statut d’entreprise à mission, « prend le chemin du capitalisme utile » et « plus responsable ». D’une part, l’actionnariat salarié est renforcé. D’ici à la fin de l’année, plus de 650 salariés sur les 1 300 collaborateurs que compte Cetih deviendront actionnaires – contre 200 fin 2020.

Pour assurer cette recapitalisation, Yann Rolland, jusqu’ici président et actionnaire de la société à 50 %, a cédé « de façon irrévocable » 40 % de ses parts à un fonds de dotation philanthropique qu’il pilotera avec sa famille. « C’est un modèle encore rare en France. Une quinzaine d’entreprises s’y sont engagées. C’est pourtant un modèle qui permet d’assurer la stabilité du capital au moment de la transmission et de la pérennité de l’entreprise », explique Yann Roland, cité dans un communiqué.

Ce fonds détient 35 % du capital. Ses dividendes financeront « exclusivement » des actions de mécénat et des associations solidaires. En outre, trois fonds d’investissement entrent au capital de Cetih à hauteur de 32 % : Tikehau T2 Energy Transition (un fonds dédié à la transition énergétique et principal investisseur dans l’opération), Ouest Croissance (un partenaire historique du groupe) et Quadia. Cette évolution de l’actionnariat s’accompagne d’« une gouvernance plus ouverte, exigeante ».

Yann Rolland a transmis la présidence du groupe à François Guérin. Jusqu’alors DG de Cetih, il devient le PDG et sera épaulé par un comité stratégique, regroupant les représentants des actionnaires et quatre dirigeants d’entreprise.

Pour assurer le suivi de sa « stratégie responsable » d’entreprise à mission, Cetih s’appuiera sur un comité de mission. Il est piloté par Virginie Raisson-Victor : la présidente du Laboratoire d’études prospectives et d’analyses cartographiques (Lépac), co-initiatrice du Grand Défi des entreprises pour la planète et présidente du GIEC Pays de la Loire.

Tendis que l’ETI nantaise revendique dorénavant « un nouveau modèle unique, hybride et plus ouvert », son nouveau PDG rappelle que le groupe s’engage « avec ambition », mais aussi « humilité et pragmatisme dans cette voie d’un capitalisme plus responsable ». L’entreprise veut notamment promouvoir une filière solaire française. Outre le projet Belenos mené avec l’alsacien Voltec Solar, sa filiale Systovi continue d’investir dans son usine de panneaux aérovoltaïques à Carquefou, près de Nantes, où environ 8,5 M€ ont déjà été alloués.

Les trois “nouvelles” missions de Cetih

Dans le cadre de son nouveau statut d’entreprise à mission, le groupe Cetih articule sa stratégie autour de trois objectifs :

• vivre et innover en plaçant l’environnement au cœur de la stratégie en agissant et innovant à toutes les étapes du cycle de vie ;

• vivre et travailler en mettant l’action au service de l’humain, en cultivant des relations responsables avec les salariés et les parties prenantes ;

• vivre et s’engager en agissant pour un développement pérenne permettant l’indépendance et un juste partage de la valeur avec les équipes et les territoires.

Stéphane Vigliandi
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