[Diversification] Cetih un peu plus près du soleil !

EN PHOTO • Fabricant de panneaux photovoltaïques, Systovi – repris par Cetih il y a deux ans – devient l’un des fleurons technologiques du groupe familial. Avec le vœu de « participer à l’émergence de la filière solaire française de demain ».

[Zepros Bâti] Se définissant désormais « spécialiste de l’enveloppe du bâtiment et de la rénovation énergétique », le groupe familial nantais poursuit sa politique d’investissements dans l’outil industriel et son patrimoine immobilier.

S’il n’a absolument pas la tête dans les étoiles, le groupe Cetih* entend bien se faire une place au soleil sur le marché de la rénovation énergétique. D’ailleurs, la crise sanitaire n’aura, a priori, pas plombé le moral de ses troupes. Le groupe (environ 205 M€ de chiffre d'affaires annuel et 1 300 salariés) vient même d’annoncer avoir mis en place « une dynamique qui a permis de limiter l’impact de la crise sur le dernier exercice » de 2020. À tel point qu’une partie des budgets est consacrée, cette année encore, à « investir sur l’innovation et la performance des produits ». Au siège social à Machecoul, en Loire-Atlantique, Cetih va finaliser d’ici à l’hiver prochain les travaux d’extension de son site de production – l’une des sept usines qu’il possède en France. Dédié aux portes en aluminium, cette unité va gagner 6 200 m² couverts pour muscler ses capacités et la productivité.

* Compagnie des équipements techniques et industriels pour l’habitat

Mais ce serait sans compter également sur le levier RSE de l’industriel ! Cette usine va en effet être équipée de 2 800 m² de couverture solaire d’une puissance théorique de l’ordre de 550 kWc. Comme d’autres sites du fabricant, elle vise un objectif d’autoconsommation « de 30 % d’ici à 2028 ». Près de Cholet (49), c’est la production de fenêtres en aluminium qui fait l’objet d’aménagements. Fin 2021, une nouvelle gamme doit être lancée et sera… « dotées d’éléments clés de différenciation » parmi lesquels des solutions domotiques. Néanmoins, “le” projet-phare au cœur de la stratégie de Cetih repose sur Systovi : la marque axée sur l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques) et rachetée en 2018. Couplée à la reprise un an auparavant de NéoVivo (isolation biosourcée), cette opération de croissance externe positionne dorénavant le groupe comme « spécialiste de l’enveloppe de l’habitat et de la rénovation énergétique ». Deux sujets à peine... dans l’air du temps ! Cetih pourrait en effet investir dans une nouvelle technologie afin de proposer des panneaux dont la puissance unitaire passerait de 300 à 500 W. Son secret ? « Une nouvelle dimension des cellules »… sans en dévoiler plus pour le moment. Stéphane Vigliandi

Les dieux lui seraient-ils tombés sur la tête ? Avec l’Alsacien Voltec Solar (groupe Strub), Cetih codéveloppe le projet “Belenos” ; du nom d’une divinité gauloise. Ambition des deux partenaires ? « Contribuer à l’autonomie énergétique pour tous ». Sur le papier, il est question d’atteindre une capacité de 1 GW/an. D’un côté, Systovi est très présent sur le marché du résidentiel avec des services d’autoconsommation tels que Smart-R et Stock-O. De l’autre, Voltec Solar et ses panneaux écoconçus ciblent le segment des grandes centrales au sol et des ombrières photovoltaïques.