Une luxueuse résidence en U pour la cité U

Des résidences privées sont en construction sur le site de l’ILO23 à Cataroux (près de l’École nationale d’architecture) et dans le périmètre des universités clermontoises : à deux pas du restaurant universitaire, un vaste chantier se tient à l’angle de la rue Kessler et l’avenue Côte Blatin. Sur un terrain acheté par le promoteur Edouard Denis, le groupe Fontanel assure l’OPC (ordonnancement, pilotage, coordination) de la construction de cette résidence de services pour étudiants de 12 000 m², une des plus grandes de l’Hexagone, avec 463 lits, mais également parmi les plus chères (22 M€). « Le logement va de la chambre individuelle équipée (avec kitchenette et salle de bain) à des colocations (avec séjour et plusieurs chambres). Hormis du photovoltaïque sur 400 m² de toiture, le chauffage sera électrique. L’ECS sera alimentée par une chaudière gaz et la ventilation sera de type simple flux dans les logements et de type CTA double flux dans les espaces communs. Un challenge sera mis en place au niveau de la consommation d’eau et d’électricité. Avec les minuteurs de douche, nous voulons sensibiliser le résident et encourager les gros consommateurs à faire des efforts », expliquent Tuan Nguyen (directeur technique) et Thiphaine Théodon (directrice marketing & communication). Des menuiseries aluminium avec performance acoustique équiperont les studios qui donneront sur l’avenue tandis que des blocs PVC seront mis en place en cœur d’îlot.

La résidence proposera de nombreux espaces communs : cafétéria, laverie, espaces de coworking et de détente, salle de sport et de projection. Le bâtiment en U, surveillé en permanence, aura du personnel à demeure pour organiser des événements, aider les étudiants au niveau administratif et assurer l’entretien-maintenance.

Ralenti par le Covid (le projet date de 2017), le chantier n’a pu débuter qu’en avril 2023. Il a coïncidé avec d’énormes travaux d’aménagement de la métropole sur l’avenue Côte Blatin – double sens avec une piste cyclable et rénovation des piliers du viaduc Saint-Jacques. Les fondations de la résidence de 8 niveaux reposent sur 155 pieux béton (les plus gros de 1 m de diamètre) ancrés à 13 m de profondeur. Les toupies ont amené sur place 9 000 m³ de béton (dont 4 000 m³ de béton bas carbone) pour former les élévations et planchers de l’ouvrage. Deux grues Potain, une MDT 268 avec 45 m de flèche à 42 m de hauteur sous crochet qui soulève 10 t, et une autre MDT 319, 60 m de flèche à 57 m, qui lève 12 t, ont servi sur place. « Nous avons tourné à plat sur les 4 blocs qui composent le bâtiment et n’avons pas fait deux chantiers en un. Une grue était en élévation verticale lorsque l’autre était sur les planchers. Une fois que les planchers étaient finis sous une grue, elle passait en élévation verticale. La G2 est partie début juin dès que le gros œuvre était fini », précise Alexandre Haas, chef de chantier. Pour gagner du temps, toutes les élévations horizontales ont été réalisées sur place. « Chaque jour, on coulait sur le banc de préfabrication entre 90 et 120 m² de prédalles et plusieurs mètres linéaires de bandeaux de façade. Le banc étant chauffé pendant la nuit et nous pouvions lever et mettre en place les prédalles dès le lendemain matin, via un palonnier multi accroche ». Les journées pluvieuses de mai et juin n’ont pas empêché la prise du béton, ni ralenti l’avancée des travaux. À la livraison de l’ouvrage prévu pour le printemps 2025, l’aménageur prendra la suite pour équiper les appartements qui seront occupés à la prochaine rentrée universitaire.