Groupe Samse : au T1 2022, le négoce fait (beaucoup) mieux que ses GSB

Sans qu’il y ait eu d’acquisitions majeures en ce début d’année, tout comme en 2021, le groupe indépendant grenoblois continue d’afficher une relative sérénité. Évoquant un périmètre « stable sur les deux périodes », il mentionne « une dynamique toujours très positive sur le premier trimestre 2022 ». Au global, son chiffre d’affaires consolidé a encore gagné 40 M€ – soit une hausse de +9,6 %.

Mais selon ses activités, les niveaux de croissance sont diamétralement opposés. Dans un communiqué un peu plus succinct qu’à son habitude, le groupe qui dit rester « très agile face aux évolutions du marché », a connu une fois encore une hausse des ventes sur le pôle BtoB.

Ses dix-neuf enseignes multispécialistes ou spécialisées (77 % des ventes du groupe avec un parc de 343 agences et showrooms à date) ont enregistré un chiffre d’affaires en hausse de +14,7 %. Mais si toutes connaissent « des évolutions positives sur 2022 », la tendance inflationniste sur les marchés du BTP a pesé en partie sur l’activité.

En revanche, la situation s’est quelque peu dégradée pour son enseigne L’Entrepôt du Bricolage. Les 37 magasins (à date) ont accusé un repli de chiffre d’affaires de 6,9 M€ entre le T1 2022 et le T1 2021 qui, rappelle le groupe Samse, avait été « particulièrement exceptionnel en termes d’activité ».

Toutefois cette érosion trimestrielle de -7,3 % reste dans les normes actuelles des GSB. Selon le dernier indice de la FMB (Fédération des magasins de bricolage), janvier et février 2022 se sont soldés par un recul de -5,33 % en valeur et de -7,61 % en volume (données Banque de France).

N’empêche. En glissement annuel, ce secteur reste toujours dans le vert sur la période 2022 par rapport à l’an passé : à +8,2 % en valeur et +6,74 % en volume. Des chiffres qui sont également en forte hausse comparé à l’avant-crise sanitaire : +15,1 % en valeur vs janvier-février 2019 et +12,6 % en volume.
Dans un climat d’affaires que la guerre en Ukraine rend chaque jour un peu plus compliqué, l’isérois Samse indique néanmoins poursuivre une politique pour « une bonne maîtrise de ses approvisionnements ». Histoire, bien sûr, de « limiter les éventuels effets de pénurie sur certains produits ».