Comment Topomesure veut démocratiser les outils de mesure

La jeune entreprise ambitionne en effet de démocratiser la distribution des instruments de topographie et de mesure. « Avant de lancer Topomesure, le premier constat était que le marché avait considérablement évolué ces dernières années notamment au niveau des technologies utilisées mais aussi par rapport aux canaux de distribution », commente le dirigeant de la société française. Selon lui, les outils de mesure sophistiqués ont longtemps été réservés à des distributeurs très spécialisés, la plupart des négociants se contentant de petits produits comme des lasers multilignes ou des télémètres. « Sauf que les principales marques du secteur se tournent aujourd’hui vers des technologies plus avancées avec notamment des logiciels associés », souligne Jean-Jacques Dupont. Laissant donc une opportunité au niveau des produits de milieu de gammes, « aux marges plus importantes que l’outillage classique », ajoute-t-il. Encore faut-il convaincre les distributeurs de proposer ces produits de topographie et de mesure. « L’autre constat était qu’une majorité de distributeurs n’est pas prête à se positionner sur ce genre de produit principalement à cause d’un manque de formation autour de ces solutions », commente le fondateur de l’entreprise.

Mais comment Topomesure compte-t-il se démarquer sur ce secteur ? Grâce tout d’abord à son nombre réduit d’intermédiaires. « Nous avons choisi d’être multimarque et de proposer des produits sur lesquels nous ne payons pas de surcoûts dû à des frais marketing », commente Jean-Jacques Dupont. L’entreprise française travaille en effet directement avec des usines chinoises. Topomesure travaille par exemple avec Condtrol et Prexiso pour les lasers ou CHC Nav pour la topographie, les GPS, les scanners ou les drones. « Au niveau des technologies que nous proposons, nous n’avons rien à envier à nos concurrents sur notre secteur. Nous sommes capables de trouver des technologies à des prix raisonnables et c’est notre force. Nos produits sont en moyenne entre 20 et 30 % moins chers que ceux des acteurs majeurs du secteur », assure Jean-Jacques Dupont. De plus, les produits sélectionnés sont conçus en respectant les normes en vigueur en Europe (CE, RoHS, Reach, ISO9001/02). Quid des pannes éventuelles ? « Tous nos produits sont réparables. Notre SAV est en France, au siège, et nous disposons d’un stock de pièces de rechange. Les professionnels ne sont plus attachés à des marques mais à une qualité de produit », ajoute le dirigeant de Topomesure.

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Passant uniquement par la distribution professionnelle, Topomesure accorde une importance particulière à la formation des équipes des négociants. « Sans formation, notre activité ne peut pas fonctionner. Nous mettons en place, avec nos partenaires distributeurs, des webinaires à destination de leurs équipes. Le manque de connaissances est le principal frein à la croissance du chiffre d’affaires et des marges », explique Jean-Jacques Dupont. D’après le dirigeant, en comparant deux points de vente d’une même enseigne, le chiffre d’affaires est quatre fois plus important chez le point de vente ayant reçu une formation adaptée aux produits proposés par Topomesure. Mais qu’en est-il des artisans ? « Nous leur proposons des solutions de leasing sous forme de pack complet avec des services associés (extension de garantie, calibration, SAV, etc…). L’idée est de permettre aux professionnels d’acquérir plus qu’un seul outil de mesure et que toutes les équipes soient ainsi équipées », ajoute le dirigeant de la jeune société. En plus de séduire les négociants spécialisés en quincaillerie et fournitures industrielles et les spécialistes de la topographie, l’entreprise souhaite accélérer sa présence sur le digital pour se rapprocher des professionnels. « Nous voulons créer une communauté autour de nos utilisateurs. Il est important d’apporter de la valeur à nos clients finaux. Nous éditons également des livres blancs. L’objectif est de leur apporter tous les éléments possibles afin de choisir leurs outils de la façon la plus objective possible », conclut Jean-Jacques Dupont.

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