Covid-19 : des usines de menuiseries (aussi) à l’arrêt

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Bati] Fermer ou pas les usines ? Dans la filière des menuiseries et fermetures, des fabricants français mettent à l’arrêt, eux aussi, leurs usines face à une situation inédite. Bref tour d’horizon non exhaustif.
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Depuis le 17 mars, bon nombre d’agences du négoce ferment provisoirement leurs portes les unes après les autres dans un esprit de civisme et de responsabilité pour suivre les consignes gouvernementales de confinement. Quant aux fédérations du BTP, Capeb, FFB et FNTP ont appelé hier le gouvernement à un arrêt temporaire des chantiers non urgents en demandant de leur « laisser une dizaine de jours pour s’organiser ». Dans ce contexte, plusieurs gros acteurs de la menuiserie et des fermetures viennent d’annoncer l’arrêt provisoire de leurs lignes de production.

Dans le Limousin, France Fermetures a indiqué ce matin que « dans cette situation exceptionnelle, à compter du jeudi 19 mars 2020, les services de l’entreprise seront fermés pour une période de 15 jours minimum ».

Au sein du Groupe Liébot, ses trois marques ont aussi décidé de suspendre leur activité. De son côté, le choletais CAIB a procédé dès hier soir à « la fermeture progressive des sites ». Avec une reprise « programmée pour le 31 mars, si un prolongement du confinement n'est pas décrété ». Pour sa part, K-Line, la marque phare du groupe vendéen, vient d’annoncer en fin de matinée la fermeture de toute l’entreprise « jusqu’à nouvel ordre ». Enfin, MéO a fermé son siège vendéen et son usine de production « jusqu’au mercredi 1er avril » dans un premier temps. Quoi qu’il en soit, le groupe que dirige Bruno Léger assure « mettre tout en œuvre pour reprendre la dynamique de notre relation commerciale » au plus vite.

Autre acteur important dans l’enveloppe de l’habitat et la rénovation énergétique, Cetih qui détient les marques Bel’M, Swao, Zilten, avait mis en place une cellule de crise dès le 2 mars dernier pour suivre l’évolution de la pandémie de Covid-19 et les consignes gouvernementales, tout en déployant un plan de continuité de l’activité. Finalement, le groupe basé près de Nantes a pris la décision de stopper l’ensemble de ses sites depuis le 17 mars, « et ce jusqu'à nouvel ordre ». En interne, les collaborateurs ont déployé « les relais nécessaires pour informer l’ensemble des partenaires » revendeurs et installateurs.

Même situation chez le géant hexagonal de la domotique. Après avoir posté hier un #RestezChezVous, le savoyard Somfy a informé ses clients et partenaires en fin de matinée sur « la suspension temporaire de l’activité de ses sites de production en France et en Italie », tout comme l’arrêt provisoire de son site logistique à Bonneville, en Haute-Savoie ; l’un des départements français qui, avec le Haut-Rhin, avait été l’un des premiers touchés par le coronavirus. Selon la direction, « cette décision correspond à la volonté de prendre le temps nécessaire pour renforcer les mesures barrières d’ores et déjà mises en place et garantir aux collaborateurs un cadre de travail sécurisé ». Par ailleurs, les usines situées en Chine, Pologne et Tunisie sont elles aussi mises à l’arrêt pour l’instant. Si Somfy souhaite « reprendre une continuité de service dès que possible », l’industriel prévient toutefois qu’il pourrait y avoir « des retards de livraison dans les commandes » clients.

Stéphane Vigliandi
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