Formation, innovation, BIM…Layher échafaude ses plans pour l’avenir

De son côté, Layher France n’est pas en reste et a enregistré une excellente année d’avril 2019 à mars 2020 avec un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros (72 millions lors de l’exercice précédent). Malgré le contexte actuel, Layher France n’est pas resté les bras croisés cette année et a présenté de nombreux services depuis quelques mois. Le premier, en septembre, est la mise en place d’un service de relevés des chantiers par drone (les détails dans le numéro spécial Artibat by Zepros). Il permet l’acquisition en toute sécurité, de don nées utiles pour les professionnels.

« Nous avons fait le constat que les professionnels du secteur avaient des difficultés à récupérer les plans des bâtiments pour monter leurs échafaudages. Cela entraînait une importante perte de temps. Sur certains monuments, il est également difficile d’effectuer des relevés pour réaliser des plans. Nous avons donc choisi d’aider les professionnels en mettant en place un service de drones pour réaliser des relevés grâce à la photogrammétrie. Cette technique permet de reconstruire un modèle 3D sur la base de simples photos », explique Fabrice Combier, directeur technique de Layher France. Concrètement, cette opération va permettre de réduire de manière considérable le temps de travail aux professionnels du BTP. À titre d’exemple, l’étape de transcription des plans de l’ouvrage à échafauder peut aujourd’hui parfois aller jusqu’à une dizaine d’heures, pour des bâtiments de grandes tailles ou singuliers. La durée du relevé par drone de l’ensemble du chantier varie de 20 à 40 minutes, là aussi en fonction de l’importance et de la complexité du chantier.

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« C’est une petite révolution pour la Protection collective sur l’échafaudage », annonce Eric Limasset, président de Layher France. L’entreprise a en effet lancé le système Uni-Safe. Ce dernier se compose de montants, de lisses, de garde-corps d’extrémité légers et de boitiers comportant deux clips rouges permettant de relier les éléments les uns aux autres. Ces clips sont des crochets de sécurisation en plastique, durs et très résistants, qui fixent la structure en les fermant grâce à une simple pression de la main. Ainsi, ils permettent de réaliser un montage et un démontage sans outil et par une seule personne. « Un véritable gain de temps pour les professionnels. Ils attendaient une telle solution depuis des années », commente Eric Limasset. « Ce système est plus compact qu’un matériel classique et nécessite un volume logistique divisé par deux et moins d’espace de stockage sur le chantier. Grâce à des éléments plus légers et plus facile à monter, le système UNI-SAFE réduit également les TMS (troubles musculosquelettiques) ».

Autre petite révolution, Layher France a franchi un cap en migrant en FullBIM depuis septembre dernier. Il ne s’agit plus d’importer, comme par le passé, des plans dans la maquette numérique mais de construire directement les projets à l’aide des pièces (créées dans Revit) issues d’une bibliothèque d’objets mondiale. « Par rapport à nos concurrents, nous sommes les seuls à être FullBIM. Dans le secteur de l’échafaudage, le BIM ne s’est pas encore démocratisé et nous avons relativement peu de commandes. Nous souhaitions être opérationnel dès à présent pour pouvoir répondre aux demandes futures », explique Eric Limasset.

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En mars dernier, à la suite de la mise en place du confinement, Layher France a mis en place des modules de formation en ligne et gratuits. Au total, l’entreprise a formé plus de 3000 personnes lors de 50 webinaires. « Nous avons eu des profils très variés car nous avons étudié des sujets très diverses comme la législation, les produits Layher ou encore l’aspect financier avec les différentes aides mises en place durant le premier confinement. Dans ces 3000 personnes nous avons recensé beaucoup de préventeurs et d’artisans. Contrairement à ce que nous imaginions, de nombreux participants n’étaient pas forcément déjà des clients de Layher mais des professionnels venus chercher de l’information. Ces webinaires ont été une vraie réussite », détaille Eric Limasset. Face à cette réussite, Layher France a décidé de revoir sa politique de formation. L’entreprise va en effet intégrer le distanciel dans l’ensemble de ses formations payantes. « Nous nous sommes aperçus que les participants de nos modules avaient parfois des lacunes sur certaines notions mathématiques par exemple. Ils ne peuvent pas profiter totalement de nos formations qui durent en général plusieurs jours. Désormais, nous allons proposer une préparation à distance en amont de nos formations mais aussi en aval. Un mois après, en distanciel encore une fois, nous proposerons aux professionnels de vérifier leurs acquis. L’objectif est que les participants à nos modules puissent pleinement profiter de nos formations », précise le dirigeant de la filiale française.

Eric Limasset a également fait un point sur l’impact de la crise économique et sanitaire sur Layher France. « Nous assurons aujourd’hui près de 90 % de notre activité dans le bâtiment par rapport à ce que nous traitons habituellement. Nous avons maintenu notre activité dès le premier confinement. Le but était de garder le contact et la confiance avec nos partenaires. Nous sommes très optimistes pour l’avenir », explique-t-il. C’est d’ailleurs le secteur du BTP qui maintient Layher France à flots. « Les entreprises du secteur ont profité de cette période pour investir plutôt que de louer afin d’épargner leur trésorerie à court terme. Nous sommes donc en avance sur nos prévisions au niveau des ventes », ajoute Eric Limasset. Concernant 2021, Layher France souhaite retrouver la proximité avec ses clients. « Il y a aura peu d’évènements et de salons en 2021 en raison des mesures sanitaires, nous allons donc nous adapter. Nous devons aller voir nos clients pour leur présenter nos produits et notamment le système Uni-Safe. Nous allons mettre en place des micro-évènements tout au long de l’année et partout en France pour présenter nos services et nos produits avec des afterworks au sein de nos agences par exemple », conclut Eric Limasset.