Génie climatique 2018, un bon cru, mais…

Uniclima, par la voix de son président, François Frisquet, ne s’était pas trompé. Conformément à la tendance optimiste révélée au début de l’année dernière, 2018 fut, dans sa grande globalité, une excellente année pour le génie climatique.Ces bons résultats sont principalement liés à la bonne tenue des mises en construction de 2017, avec le traditionnel décalage de 6 à 18 mois pour la mise en place des équipements techniques. Néanmoins, ce constat ne doit pas occulter une fin d’année plus morose, conséquence directe de la baisse du marché immobilier sur 2018.

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Une bonne dynamique pour la chaudièreAvec un marché total gaz-fioul de 661 000 unités, la condensation a encore augmenté sa part pour dépasser les 82 %. La chaudière à condensation a poursuivi sa pénétration et s’établit à 544 000 pièces, soit une progression de près de +11 %. Les ventes de chaudières classiques continuent de baisser (-18 %), et les récentes annonces gouvernementales concernant la fin programmée du fioul ne devraient pas aider à soutenir ce secteur d’activité.

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Le retour de la biomasseDepuis 2013, la chaudière bois n’était vraiment pas au mieux de sa forme, divisant par plus de 2 ses ventes. Cette chute semble maintenant stabilisée et l’on constate même une petite croissance de 2 % avec 10 900 unités. Les chaudières à chargement automatique, dont la très grande majorité fonctionne au granulé, progressent fortement, de 46%, après une année 2017 également en progression. Ces générateurs dominent désormais le marché. Ils sont installés majoritairement en rénovation, en remplacement de chaudières au fioul, par exemple.2019 devrait être une année de transition pour les chaudières biomasse avec la mise en place de l’écoconception au 1er janvier 2020 qui verra la disparition sur le marché des générateurs qui ne sont pas au minimum de classe 5 (selon la norme NF EN 303-5). D’autre part, le coup de pouce chauffage et son possibles cumul avec les aides de l’Anah va vraisemblablement booster ce marché.

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PAC, une santé insolenteOù cela va-t-il s’arrêter ? Encore une année avec une croissance à 2 chiffres pour la pompe à chaleur air/eau. L’année dernière, on a frôlé les 100 000 machines : 96 576 PAC, soit une croissance de 16 %. Le vecteur air est également à la fête avec un remarquable +18 % avec plus de 571 000 multi-splits réversibles vendus.Le chauffe-eau thermodynamique se situe, en termes de croissance, juste au milieu, avec +17 % et un peu moins de 104 000 appareils vendus (source Gifam et PAC&Clim’Info). Très présent sur le marché du neuf, le CET pourrait souffrir un peu de la récente chute du nombre de mises en chantier.

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Ventilation : la double flux en questionTerminons par la ventilation qui a connu une croissance de 3,4 % entre 2017 et 2018 (pour 823 455 centrales). L’écrasante majorité des installations concerne, bien évidemment, la simple flux, le marché hygroréglable est en forte hausse (+8,9 %) et reflète la dynamique du secteur des maisons individuelles neuves. Contrairement aux perspectives 2018 où un regain de l’activité en rénovation lié à une accélération du remplacement du parc existant était espéré, le marché de la rénovation a été relativement stable. Enfin, l’embellie observée l’année dernière pour la ventilation double flux s’est avérée de courte de durée, et les chiffres sont repartis à la baisse (-7,1 %) même si les machines haute efficacité tirent mieux leur épingle du jeu.