[Santé & Sécurité] Plus d’une PME sur deux juge utile la rédaction du document unique

Stéphane Vigliandi
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Chantier et consignes de sécurité - Port des EPI.

À la demande de la Capeb et la CNATP (Chambre nationale de l’artisanat des Travaux publics et du Paysage), une enquête nationale réalisée par l’IRIS-ST identifie les connaissances, attentes, besoins et pratiques, mais aussi les freins auxquels peuvent se heurter les chefs d’entreprise pour gérer les risques professionnels et les questions de santé au travail.

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Chutes de hauteur, contraintes physiques et TMS (troubles musculosquelettiques), interventions sur des machines-outils… Si les risques et principales causes d’accident sont clairement identifiés, les artisans du Bâtiment se déclarent aussi, dans leur grande majorité, concernés par les enjeux de prévention.

En publiant récemment les résultats de l’enquête nationale sur la santé et la sécurité au travail dans les entreprises artisanales du Bâtiment, la Capeb et la CNATP ont souhaité fournir aux TPE en particulier une photographie sur la manière dont les artisans perçoivent et abordent le dossier de la santé et de la sécurité au travail.

Les entreprises ont, dans l’ensemble, conscience des risques auxquels dirigeants et compagnons sont soumis lors de leur activité. La majorité connaît et identifie clairement les risques professionnels inhérents à leur métier.

« Pour 93 % des répondants, la connaissance du métier permet d’évaluer et identifier les risques professionnels rencontrés. Pour 68 %, l’identification des risques s’effectue grâce aux échanges et à la discussion avec leurs pairs. Pour 56 %, la rédaction du document unique (DU) est utile », détaille l’étude.

« Conscients du chemin qu’il reste à faire, à travers notre plan stratégique @Horizon 2025, nous renforçons notre accompagnement sur le terrain en aidant plus particulièrement les TPE à identifier les risques. »
Paul Duphil, secrétaire général de l’OPPBTP

Des compagnons “moteur”

Parmi les principales mesures mises en œuvre par les entreprises : le rangement du chantier, la vérification des outils et du véhicule, la présence d’une trousse de secours ou encore la présence d’un extincteur sur le lieu de travail.

Ces démarches permettraient d’ailleurs d’« augmenter la performance et la qualité de travail de l’entreprise ». « En revanche, d’autres actions sont peu ou jamais mises en place » telles que la présence d’un accueil Sécurité formalisé, la rédaction de notices et d’affiches.

Principales explications avancées ? « Un manque de temps, la complexité des démarches administratives, la complexité de la réglementation en vigueur apparaissent comme étant les difficultés principales pour les entreprises à mettre en place des actions de prévention », constatent la Capeb et la CNATP.

Reste que les salariés apparaissent comme étant « moteur » sur les sujets de prévention et de santé au travail. Et conscients des risques qu’ils encourent sur les chantiers.

Les artisans sont en quête d’appui technique (veille réglementaire, envoi de documentation) : 54 % demandent des aides financières, 46 % des kits de communication par métier, 30 % des modes opératoires pour leurs chantiers.

Document

Méthodologie de l’étude

Enquête menée en avril-mai 2023 par l’IRIS-ST (le structure Santé & Sécurité de la Capeb et de la CNATP) auprès de chefs d’entreprises employant de 0 à 19 salariés et ceux n’employant pas de salariés, adhérentes à l’une ou l’autre des deux organisations professionnelles (429 répondants).

Stéphane Vigliandi
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