Éric Allaire laisse l'utilitaire au garage

Jean-Sébastien Thomas
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Depuis mai dernier, Éric Allaire, artisan plaquiste et spécialiste de l’isolation, a choisi de se déplacer sur ses chantiers grâce à un vélo électrique qui tire une remorque, elle aussi électrique.

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C’est un curieux attelage que les Angoumoisins peuvent parfois observer dans les rues du centre-ville. Depuis mai dernier, Éric Allaire, artisan plaquiste et spécialiste de l’isolation, a choisi de se déplacer sur ses chantiers grâce à un vélo électrique qui tire une remorque, elle aussi électrique. Le professionnel installé depuis 2003 avoue que ce n’est ni par idéologie écologique, ni par réelle volonté économique qu’il a opté pour cette solution : « Je suis pragmatique. Lorsque j’ai alimenté les chantiers en matériaux, je me suis dit qu’il était inutile de faire fonctionner un 3,5 t uniquement pour me transporter ». Ainsi, après le démarrage de chantiers situés dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour de son dépôt, le professionnel se retourne vers son système de transport alternatif et charge sa remorque avec ce dont il a besoin : escabeau, outils, quelques sacs, et pédale jusqu’au chantier.

« La remorque pèse 130 kg à vide et peut contenir une charge de 250 kg. Sa technologie fait que l’on ne sent pas dans le vélo le poids que l’on transporte à l’arrière », précise-t-il. Spécialement conçue pour les bicyclettes, cette remorque à assistance électrique du fabricant français K-Ryole dispose également d’un mode manuel permettant de déplacer la remorque seule à une vitesse de maximale de 7 km/h. « En ville, c’est pratique, car je peux la stationner partout, dans les rues piétonnes, au pied des chantiers. En plus, avec l’instauration des zones à faible émission, ce type d’outil va devenir essentiel ». Reste encore quelques barrières à lever.

En effet, le professionnel a notamment dû autofinancer son matériel (10 000 € d’investissement) car les banques lui ont refusé le prêt, considérant que l’investissement ne rentrait pas dans les dépenses liées à son activité. « J’ai eu la chance d’avoir un ami assureur qui m’a fait un contrat sur mesure, car il n’existe rien aujourd’hui pour ce type d’outil », précise le plaquiste qui note que ses collègues et clients jettent un œil amusé et également intéressé à son équipement. J-S.Thomas

Jean-Sébastien Thomas
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