Marché du logement neuf : une hausse en trompe l'oeil

Marie Laure Barriera
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A première vue, le marché de la commercialisation des logements neufs apparaît en positif sur le premier trimestre de l’année : le taux de réservation bondit de 16,2% et les mises en vente de 12,1%. Mais c’est un constat trompeur qu’il faut relativiser en raison d’une base de comparaison, celui du 1er trimestre 2020, marquée par le coup d’arrêt de mars.

« les niveaux de l’offre et de la demande au premier trimestre 2021 sont un peu plus bas que ceux du premier trimestre 2019, un an avant le début de la crise sanitaire » remarque l’institut de statistiques du ministère, qui indique également que les cumuls des réservations et des mises en vente réalisées entre avril 2020 et mars 2021 sont en net recul par rapport aux douze mois précédents (respectivement - 16,2 % et - 20,6 %).

Autre constat général, la quasi stabilité des prix moyens en collectif (+0,9%) alors que ceux de l’individuel s’accroît de +10,4%. On peut peut-être y voir l’effet des confinements sur les envies des Français qui plébiscitent les maisons.

Appartements : indicateurs en hausse

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La hausse des réservations à la vente d’appartements sur les trois premiers mois de l’année s’établit à +16,1%, soit 3 900 de plus qu’au premier trimestre 2020 mais la courbe d’évolution sur les 4 derniers trimestres est très négative à -16,4%. Sur les mises en vente, le collectif progressent également sur le 1er trimestre (+12,5%) mais là encore l’évolution annuelle en est fort repli à - 20,7 %.

Dans un contexte où la demande dépasse l’offre, l’encours des appartements proposés à la fin du premier trimestre 2021 se réduit (- 10,6 %), et atteint 84 600 logements.

Maisons individuelles : reprise un plus lente

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Dans la maison individuelle, les constats sont relativement semblables. Des hausses de réservations et de mises en vente sur le trimestre de respectivement +17,4% et +7,5%, mais un rythme annuel qui poursuite sa baisse : -12,5% et -19,6%. Avec seulement 6000 maisons à la fin du 1er trimestre, l’encours s’est ainsi réduit de 21,2%.

Enfin, le panorama régional du marché montre une homogénéité globale à la hausse sur ce début d’année, à quelques exceptions près : une baisse des ventes et réservations en Bourgogne-Franche-Comté, un repli des réservations en Île-de-France, et des mises en vente qui fléchissent en Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Normandie et Occitanie.

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Marie Laure Barriera
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