EPI de classe 3 : Protecthoms leur donne une 2e vie

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Quo] Le distributeur multispécialiste en EPI a mis en place un dispositif de décontamination en double contrôle pour les équipements de protection individuels qui ont été en contact avec des substances nocives telles que l’amiante.

Fondateur de l’enseigne indépendante en 1993, son président Laurent Lairy a un leitmotiv : « l’excellence et la responsabilité sociétale comme moteur de croissance ». Basée à Château-Gontier, en Mayenne, la PME de 180 salariés se positionne aussi comme intégrateur de services associés auprès de ses 12 000 clients en compte. Depuis deux ans, le multispécialiste déploie son plan Ambition 2025. Parmi les 4 axes stratégiques fixés, il entend devenir « un groupe militant » en cultivant l’esprit RSE grâce à des actions qui l’identifient comme « socialement responsable ». En début d’année, l’enseigne qui s’appuie sur 12 agences en France et une en Belgique (à Tournai), a inauguré en Mayenne son centre de contrôle et de maintenance des EPI de catégorie 3, y compris ceux en contact avec des fibres d’amiante dans le cadre de travaux de la sous-section 4* définis par le Code du travail.

* Interventions (repérage, nettoyage, réparation, rénovation…) sur des matériaux ou appareils susceptibles de libérer des fibres d’amiante

EN PHOTO • De g. à dr. : Laurent Lairy (PDG de Protecthoms) et Erwan Coatanea (PDG de Sodistra) lors ce l’inauguration du tunnel de décontamination mi-janvier. Acteurs de la French Fab, les deux groupes ont collaboré pour créer ce dispositif qui traite les EPI de classe 3 (risques mortels ou invalidants).

Circuit court

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Opérationnel depuis mi-2018, le site a nécessité un budget de 150 k€. Deux collaborateurs ont aussi été recrutés : un responsable technique-SAV et un technicien de contrôle. Leur mission ? Donner une seconde vide à des produits réglementés par un contrôle annuel obligatoire : matériels antichute, appareils respiratoires ventilés, défibrillateurs, etc. Imaginé par les équipes de Protecthoms, un tunnel de décontamination a été modélisé et fabriqué par Sodistra, un fabricant mayennais de solutions de traitement de l’air sur mesure. Le dispositif permet d’éliminer les substances nocives des EPI en double contrôle et dans une logique de circuit court. L’enseigne revendique ainsi avoir « intégré la maîtrise de toute la chaîne de valeur jusqu’au contrôle à l’utilisateur final ». En cas d’anomalie détectée, l’équipement est réformé. Et face à la crise sanitaire du Covid-19, Laurent Lairy a annoncé en fin de semaine dernière que sa société avait lancé depuis le 16 mars la production de 50 000 masques en tissu, lavables et réutilisables. Destinés avant tout pour la filière agro-alimentaire, ces EPI sont fabriqués dans son atelier de Merville, dans le Nord : un site (L’Ascenseur Confection) que le distributeur mayennais avait racheté courant 2019.

Stéphane Vigliandi
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