Samse : la restructuration de son capital achevée

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Négoce] Entamée en février 2020 avec la sortie de BME France (ex-CRH), la réorganisation de l’actionnariat du groupe grenoblois vient d’être finalisée.

À nouveau pleinement indépendant depuis fin février 2020, le numéro deux français du négoce Bâtiment entame l’année 2021 sur des bases solides. Dans un communiqué publié ce 30 décembre, la holding familiale Dumont Investissement a en effet confirmé avoir finalisé sa restructuration actionnariale. Dès le 28 février dernier, date des cent ans de Samse, le groupe de distribution indiquait être accompagné par de nouveaux partenaires bancaires (dont le Crédit Agricole notamment) et le cimentier Vicat qui effectuait là son retour cent ans après avoir créé l’enseigne, pour racheter les 21 % détenus par l’ex-CRH Distribution France. Mi-juin, l’ETI grenobloise qui n'a pas eu recours à un PGE après le premier confinement, annonçait l’arrivée de nouveaux actionnaires avant la fin 2020. À l’occasion de l’AG du 11 décembre, les actionnaires de Samse ont, d’une part, financé via la distribution de dividendes la sortie d’actionnaires : essentiellement les héritiers des familles constituant la holding Dumont Investissement. D’autre part, « l’opération de réduction de capital a été financée majoritairement par recours à des emprunts bancaires » auprès de onze banques (dont la CIC Lyonnaise de Banque, la Société Générale, plusieurs caisses régionales du Crédit Agricole et La Banque Postale), ainsi que deux fonds de prêts. Le groupe échelonnera ses remboursements sur une durée de cinq à sept ans.

En outre, la présence des salariés au sein du capital a été renforcée avec la distribution d’actions gratuites représentant 1,2 % du capital de Samse. Enfin, le conseil de surveillance de Dumont Investissement a mis en place un plan de co-investissement sur cinq ans pour l’ensemble des managers du groupe (soit plus de 400 collaborateurs) souhaitant y souscrire. Fin décembre, « plus de 200 managers » étaient en cours de souscription. Tout en affichant « une dette stabilisée », « une trésorerie nette en augmentation » et un « endettement financier net du groupe [qui] devrait être inférieur à son niveau de 2019 (196 M€) », le groupe indépendant est, a priori, armé pour aborder le “monde d’après” ; la crise Covid ayant accéléré le processus de transformation de la distribution Bâtiment.

Au troisième trimestre 2020, le groupe a d’ailleurs enregistré « un net rebond » d’activité entamé dès le mois de juin. Grâce à cet effet de rattrapage, le chiffre d’affaires consolidé a progressé de +12,1 % (+11,7 % à périmètre comparable) ; tant sur le pôle Négoce à +10,1 % que la branche Bricolage (+17 % à périmètre constant). Dans son communiqué du 30 décembre, le distributeur estimait que « l’exercice 2020 devrait se terminer avec un bon niveau d’activité, le groupe étant peu impacté par les conditions sanitaires en vigueur ». Mais, la prudence reste de rigueur quant à ses prévisions relatives pour 2021.

Stéphane Vigliandi
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