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Négoce, Béton & Menuiseries : en 2020, Hérige a fait plus... que “sauver les meubles”

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTOSuccesseur d’Alain Marion officiellement depuis mi-septembre 2020, le nouveau président du directoire d’Hérige, Benoît Hennaut, rejette tout discours incantatoire en évoquant « l’agilité », « la résilience » et la capacité de l’entreprise de « se réinventer ». Il engage l’ETI familiale dans un plan stratégique « à moyen terme ». Avec deux termes forts, comme un leitmotiv : innovations et digital.

[Zepros Négoce] En regardant dans le rétroviseur en fin de semaine dernière, Benoît Hennaut, le nouveau n°1 du groupe, a notamment évoqué des résultats 2020 « corrects » concernant les trois branches d’activité de l’entreprise vendéenne. Morceaux choisis.

Malgré la crise sanitaire et deux confinements, pas de “carton rouge” pour Hérige ! Arrivé début juillet 2020 à L’Hébergement (85), au siège social du groupe, Benoît Hennaut, le nouveau président du directoire, fait état d’« un recul limité » de l’activité l’an dernier. Sur l’exercice 2020, le chiffre d’affaires consolidé (à 600,4 M€ HT) s’est affiché à -3,5 % en données publiées (-4,9 % à périmètre comparable). Dans le détail, si la première partie de l’année a plongé à -17,5 %, l’effet de rattrapage post-confinement #1 a été tangible chez Hérige tout au long du 2e semestre+8,9 % en courant et +10,9 % à périmètre courant) – à l'image, d'ailleurs, d'une majorité de professionnels du Bâtiment. Lors d’un point presse qu’il a tenu en visioconférence ce 12 février, Benoît Hennaut (en photo ci-dessus) l’a admis sans ambages : « Nous n’avions pas prévu ce niveau d’activité sur l’ensemble de nos trois banches (Négoce, Menuiseries et Béton) au tout début du premier confinement ». Ou encore : l’ETI familiale (114 ans en 2020) a su « faire preuve de résilience, d’agilité et a su se réinventer pour résister aux turbulences de la crise sanitaire » – un “triptyque” que répètent à l’envi les états-majors de la distribution Bâtiment depuis juin 2020, tout comme de nombreux chefs d’entreprise sans distinction d’activité, de taille ou de poids sur leurs marchés respectifs.

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Questionnements

Quoi qu’il en soit, le nouveau “big boss” d’Hérige a également tenu à rappeler que le groupe multirégional (essentiellement pour les pôles Négoce et Béton ; l’activité Menuiseries, elle, étant nationale) réalise à peu près 50 % de son activité avec les marchés de la rénovation. En dépit du « trou noir » qui a plongé dans la tétanie une France sous cloche au tout début du printemps, les négoces, eux, ont su très vite réagir en déployant tout un arsenal sanitaire pour continuer à servir illico leur aval. Autre effet amortisseur évoqué, bien sûr, par le dirigeant ? « Une réactivité assez remarquable du gouvernement : le plan France Relance et ses plus de 6 Md€ fléchés vers la rénovation énergétique et des leviers tels que MaPrimRénov’ et les CEE », a-t-il souligné. Et maintenant que va-t-il faire ? Après avoir martelé depuis 2019 que “VM is back !” (VM, le retour), le fabricant-distributeur se fixe « un objectif de croissance “durable” et pérenne ». Pour son n°1, ce sont là de « deux mots [qui] ne sont pas… ostentatoires ! » Avec quelles clés en main ? « Accélérer l’innovation – à l’instar de la gamme de menuiseries AM-X que Benoît Hennaut qualifie déjà de “succès majeur… en devenir !” –, ainsi que le digital », prévient-il pour aborder le “monde d’après”. Reste une question en suspens : « Alors que le Bâtiment a toujours été une valeur refuge et que nos marchés portent sur des besoins structurels et solides (l’amélioration de l’habitat), la tendance restera-t-elle à ce niveau une fois la crise Covid passée ? », interroge le dirigeant qui, décidément, sera l’homme des défis en cours et à venir au sein du groupe Hérige. Stéphane Vigliandi

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