[Économie circulaire] Protecthoms : sa convention du 07/04 pour ne pas “tourner en rond” !
EN PHOTO • À la tête de Protecthoms, Laurent Lairy, comme une pléiade d’autres dirigeants, fait de la RSE un axe de développement prioritaire de son entreprise. Mercredi 7 avril, le distributeur réunit 160 de ses fournisseurs pour les embarquer dans une logique d’économie circulaire.
[Zepros Quo & Zepros Négoce] Multispécialiste en EPI (équipements de protection individuelle), le distributeur indépendant mayennais organise ce mercredi 7 avril une convention avec ses fournisseurs. Au cœur des échanges : l’analyse du cycle de vie des produits.
« Écraser la valeur, c’est écraser l’Homme ! Chez Protecthoms, ce n’est pas notre idée de l’équité et nous militons, à notre échelle, pour préserver la valeur d’un bout à l’autre de la chaîne. » Dans un post publié sur ses profils sociaux début mars, l’enseigne indépendante rappelait l’esprit qui l’anime depuis sa création en 1993. Membre du Global Compact de l’Onu* depuis trois ans, le groupe familial a d’ailleurs rejoint le board du Global Compact France en juin dernier. Sur son site internet, il souligne que « cette reconnaissance de l’engagement de Protecthoms au service d’une vision ambitieuse de la RSE est un encouragement à continuer et à contribuer à un monde plus résilient et plus durable et est un exemple de l’engagement possible des PME ». C’est dans cette logique que se tient le 7 avril sa convention fournisseurs fabricants. D'après un porte-parole du distributeur BtoB, « l’objectif est d’embarquer les fabricants de Protecthoms dans une démarche vertueuse de cycle de vie et de visibilité de la chaîne de valeur des produits ». À date, 180 personnes sont inscrites à cet événement. À terme, il s’agit bel et bien de mettre en place une jauge écologique concernant, dans un premier temps, une partie du plan de vente (environ 23 000 références en catalogue) – à l’image des enseignes PUM ou du groupe RG. Mais Protecthoms semble vouloir aller encore plus loin dans la mise en œuvre de sa démarche RSE. Si 160 de ses fournisseurs auraient déjà signé une charte de labellisation, le groupe qui a d’ores et déjà fixer un cahier des charges strict à son amont, « a déjà commencé l’élimination des produits qui ne sont pas lisibles, traçables ». En clair, c’est la “menace” d’un possible déréférencement si chaque fournisseur n’intègre pas dans ses process de sourcing matières et de production une logique d’économie circulaire et de recyclabilité des produits (lire aussi le dossier Focus paru dans Zepros Quo #05, Automne 2020, en pages 12-13). Sur le court terme, Protecthoms pourra-t-il faire l’économie d’une partie de son plan de vente qui ne partagerait et ne respecterait pas à la lettre sa philosophie d’un commerce… équitable ? Voire. En tout cas, pour Laurent Lairy, les enjeux – inscrits dans le marbre du plan stratégique “Ambition 2025” – paraîssent limpides. Il s’agit d’« apprivoiser durablement l’incertitude par la RSSEE [responsabilité sociale, sociétale, environnementale et économique] », estime le dirigeant de l’ETI familiale de 200 collaboteurs.trices. Ni plus, ni moins ! Avec, dans son viseur, la volonté de « devenir la référence sur [son] marché » des EPI. Stéphane Vigliandi
* Instauré en 2000, le Pacte Mondial des Nations-Unies milite en faveur de l’émergence d’entreprises « socialement responsables ».
EN PHOTO • Dans une récente campagne virale de sensibilisation sur « les EPI premium », Protecthoms interpelle les utilisateurs professionnels et, par ricochets, les fournisseurs sur une logique de solutions techniques « responsables et durables ». Avec, tout d'abord, cette question : « Êtes-vous prêts à payer ce prix-là ? »… dans un contexte de renchérissement du coût des matières premières, notamment textiles. Et une affirmation : « On n’a plus les moyens d’acheter moins cher ! ». Mais l’exercice de style vise à sensibiliser tant l’aval que l’amont sur les enjeux de l’économie circulaire dans le secteur des EPI en favorisant, autant que possible, le “Made in France”. Par exemple, le distributeur a signé le 22 juin 2020 « un engagement à soutenir la démarche de Jallatte », fabricant de chaussures de sécurité.
Protecthoms • Chiffres-clés
• 46 M€ HT de CA en 2020 (vs 39 M€ en 2019)
• CA prévisionnel de 50 M€ HT en 2021
• 200 salarié(e)s dont environ 50 commerciaux itinérants et 50 sédentaires
• 15 000 m² d’entrepôts de stockage
• 13 comptoirs BtoB en France, 1 en Belgique et 1 unité de production de vêtements de travail à Merville (59)
• Développement : en octobre 2020, un point de vente a ouvert au Havre (76) ; début 2021, les sites de Lille et Roubaix ont « rejoint un tout nouvel espace » à Tourcoing (59), tandis que les sociétés bordelaises CMaths et AdHoc ont intégré le groupe en tant que filiales
(Source : Protecthoms)