Hérige : sur ses 3 métiers, le Vendéen fait mieux au T1 2021 qu’au T1 2019

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTODe janvier à fin mars 2021, la branche Menuiserie industrielle du groupe Hérige a vu ses ventes bondir de plus de +43 % en valeur à périmètre constant vs le T1 2020. Comparée au T1 2019, la croissance ressort également à +23,2 % en champ constant. Selon l’entreprise familiale, « l’activité enregistre une forte progression sur l’ensemble de ses canaux de distribution axés sur le marché de la rénovation ». Quant à ses résultats du 2e trimestre, Hérige les publiera le 27 juillet prochain. Ici, vue de l’usine 4.0 d’Atlantem Industries implantée à Saint-Sauveur-des-Landes, près de Fougères (Ille-et-Vilaine).

[Zepros Bâti & Zepros Négoce] En données publiées comme à périmètre comparable, le groupe familial affiche des résultats trimestriels « très dynamiques » quelles que soient ses branches d’activité : le Négoce, le Béton et, en particulier, les Menuiseries industrielles. Engagée dans une logique de « croissance durable, responsable, performante et rentable », l’ETI reste toutefois vigilante pour les mois à venir.

Jusqu’ici, tout va bien ! Effet(s) liés au plan de relance et à la rénovation énergétique – son bras armé sur le marché du Bâtiment –, poursuite de la reprise entamée maintenant depuis un an dans la filière ? Réponse : les trois à la fois. En publiant ce 11 mai son chiffre d’affaires du premier trimestre 2021175,6 M€ HT), le groupe multirégional a en effet fait état d’« un début d’exercice très dynamique » et d’« une croissance soutenue » : à +32,3 % en courant et +31,4 % en comparable. Se situant dans les mêmes eaux qu'à la fin 2020, ces chiffres sont pourtant à mettre en perspective avec un historique 2020 dont les performances avaient été amputées par le début de la crise de Covid-19, mais aussi à comparer à une activité artisanale à +9,5 % sur les trois premiers mois de 2021 selon le dernier baromètre de la Capeb. Dans son communiqué financier, Hérige souligne que ce « bon démarrage de l’année » concerne l’ensemble de ses branches. D’abord le pôle Négoce : ses enseignes VM et LNTP ont enregistré un gain de chiffre d’affaires de +24,5 % (+25,2 % en comparable) portés par les points de vente dits généralistes et « la très forte activité en Travaux Publics ».

Portée par « une forte dynamique commerciale » en BPE et en préfa béton, Edycem, le pôle « Infiniment Béton » du groupe ressort ainsi à +38,5 % en données publiées qui tiennent compte de l’intégration de nouvelles centrales à béton dans la Sarthe et en Mayenne (+30,7 % à périmètre constant). À noter que cette branche est désormais pilotée par Olivier Collin (voir encadré “Gouvernance & RSE” ci-dessous) : un ex-LafargeHolcim dont le parcours professionnel s’est focalisé depuis 1995 sur l’industrie des bétons. Dans un communiqué publié le 4 mai par Edycem, son nouveau DG rappelle entre autres deux de ses leviers inscrits sur sa feuille de route : « Objectif réduction de l’empreinte carbone et développement de l’économie circulaire » en écho à la nouvelle feuille de route d’orientation dévoilée fin février dernier par Benoît Hennaut, le président du directoire d’Hérige. Mettant en avant son « offensive » sur le marché des menuiseries liée entre autres aux gammes AM-X produites depuis plus de dix-huit mois dans l’usine 4.0 près de Fougères, en Ille-et-Vilaine (± 20 M€ investis), Atlantem Industries a démarré 2021 “bille en tête” et affiche un insolent +43,8 % (à champs courant et constant). Quant à la suite de son exercice 2021, Hérige continue de faire preuve de vigilance, tout en rappelant qu’il devrait « profiter de son positionnement dans la rénovation énergétique ». Membre du groupement MCD, le réseau VM fait d’ailleurs de ce segment l’un des trois axes forts de sa stratégie tournée vers « l’obsession client ». En mars dernier, Éric Rouet, le DG de l’enseigne multispécialiste rappelait à la rédaction de Zepros Négoce son ambition d’aller plus vite dans le déploiement du programme des Éco-Solutions : un dossier que cet ex-Point.P Normandie considère comme « un vrai sujet de fond » dans la distribution Bâtiment. Stéphane Vigliandi

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GOUVERNANCE & RSE • La feuille de route du nouveau DG d’Edycem

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Le 26 novembre 2020, la BU Béton du groupe Hérige annonçait l’arrivée d’Olivier Collin (en photo) pour succéder à Philippe Queneau. Après avoir accompagné le nouvel entrant dans sa prise de fonction, ce dernier a fait valoir ses droits à la retraite fin mars 2021 à l’issue d’un parcours de plus de 40 ans au sein du groupe vendéen, mais tout en conservant un pied dans la filière Béton en tant que consultant indépendant. Ancien conducteur de centrales à béton, Olivier Collin a passé au total 25 ans chez Lafarge devenu LafargeHolcim en 2017 et qui vient d’être rebaptisé tout simplement Holcim lors de l’AG des actionnaires ce 4 mai. Dans un communiqué mis en ligne sur le portail d’Hérige le 4 mai justement mais daté d'avril, Edycem détaille par le menu la feuille de route du nouveau manager : un plan de vol qui reprend point par point « l’impulsion portée par Benoît Hennaut », le patron du groupe familial : économie circulaire, innovation et digitalisation. Concrètement, il s’agit pour le nouveau DG et ses équipes (plus de 250 salariés) de « consolider [leur] savoir-faire (management de la performance, proximité clients, conception de produits et services toujours plus innovants) » et de « préparer l’avenir (déploiement de la stratégie RSE en lien avec la RE 2020, mise en place d’un nouvel ERP, évolution de l’offre marketing et digitale, sécurité et montée en compétences des équipes) ». Alors qu’en 2020, BPE et préfa auront fait figure d’armes anti-crise chez Edycem en quelque sorte, le projet d’Olivier Collin est de faire du bétonnier indépendant « “la” référence » sur ses marchés.

EN PHOTO • En poste depuis novembre 2020 chez Edycem, Olivier Collin tient officiellement les rênes de cette branche depuis fin mars 2021. Gérant plus de 250 collaborateurs, il pilote une société qui revendique produire en moyenne 850 000 m3 de BPE, environ 500 000 m² de dalles et pavés, ainsi que plus de 200 000 mètres linéaires de bordures de voirie notamment.

Stéphane Vigliandi
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