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Pour les Français, feu vert pour l’hydrogène

Grégoire Noble
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L’hydrogène sera le lien entre plusieurs mondes que les analystes veulent opposer, celui de l’électricité et celui du gaz . Cette toute petite molécule pourrait être le « vecteur » énergétique de la transition amorcée qui doit nous emmener d’un monde fossile à un monde renouvelable où la combustion ne dégage plus de fumées ni de CO2 mais seulement des… nuages de vapeur d’eau. Un rêve à portée de main tant les annonces se succèdent à un rythme effréné sur les avancées et investissements réalisés dans le H2. Mais si les deux-tiers des Français se disent intéressés par les enjeux de l’énergie qui se situent à la croisée de l’activité économique et de la préservation de l’environnement, ils ne sont que la moitié à se sentir suffisamment informés sur la question. Selon l’institut Harris Interactive, ils sont 71 % à « faire attention à leur consommation énergétique » à la fois pour eux-mêmes et pour la planète. Dans ce paysage, l’hydrogène doit encore se faire une place, puisqu’il n’est (bien) connu que de 31 % des personnes interrogées. Il reste toutefois considéré comme une énergie d’avenir vertueuse, aux côtés de la biomasse et de la méthanisation. L’hydrogène présente donc une image assez positive qui reste cependant loin derrière d’autres EnR comme le solaire, l’hydroélectricité, l’éolien ou la géothermie…

D’abord pour le transport intensif, ensuite pour alimenter le reste

Les qualificatifs qui reviennent le plus souvent sont « propre », « renouvelable », « économique », « disponible en grandes quantité » et « réduisant les émissions de CO2 », mais les Français s’interrogent tout de même sur les questions de sécurité dans la manipulation, le transport et l’utilisation du gaz. L’existence actuellement majoritaire de l’hydrogène gris (issu de procédés pétrochimiques) – dont le bilan carbone est mauvais – vient même brouiller l’image de la promesse environnementale tant espérée. Toutefois, avec l’apparition de l’hydrogène vert, produit par hydrolyse de l’eau au moyen d’électricité renouvelable, les nuages se dissipent et le vecteur énergétique retrouve sa place dans la transition pour 86 % des sondés qui souhaitent son développement. Quant aux usages, les Français sont très clairs dans leurs idées : ils voient l’hydrogène utile avant tout dans le transport collectif (probablement au courant des premières commandes de trains régionaux de ce type par la SNCF en avril dernier), puis le fret (pour alimenter des poids lourds ou le secteur aérien), l’alimentation énergétique des entreprises, le transport individuel et, en dernier, dans l’alimentation énergétique des logements. Pourtant, certaines expérimentations ont d’ores et déjà commencé dans l’Hexagone, notamment à Dunkerque (Grhyd). Quoi qu’il en soit, les possibilités entrevues sont toutes positives. Terega, opérateur gazier du sud-ouest du territoire, qui a commandé ce sondage, investit d’ailleurs plusieurs millions d’euros en études afin de se préparer à injecter de l’hydrogène dans son réseau, afin de verdir le gaz.

G.N.

Grégoire Noble
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