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[Prévisions 2020]Le logement sera-t-il bien loti ?

Marie Laure Barriera
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La Fédération Française du Bâtiment a livré fin décembre ses prévisions d’activité sur les différents segments de la construction. Une conjoncture du logement qui s’annonce en demi-teinte marquée par de forts contrastes.
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Un repli de 1,7 % est attendu sur les autorisations de construction de logements en 2020 dont - 5,3% dans le collectif. Dans l’individuel, les ventes des constructeurs de maisons individuelles resteraient relativement stables, grâce à un redémarrage des permis depuis le printemps 2019, observe la Fédération Française du Bâtiment.
Concernant les mises en chantier, elle table sur un chiffre avoisinant les 400 000 logements ce qui équivaudrait à un recul de 2% sur un an et 8 000 unités de moins. Le segment de l’individuel s’en sortirait mieux avec +2,8 %, mais le collectif poursuivrait sa chute à -5,7 %. « En niveau, ces évolutions respectives correspondront à un gain de 5 000 logements commencés dans l’individuel et à une perte de 13 000 unités dans le collectif », calcule la FFB qui, « compte tenu du temps habituel de production » précise que ces valeurs limiteraient la baisse à 1% sur l’ensemble de l’année 2020 : +2,3 dans l’individuel et - 4,6 % dans le collectif.
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Quant à la rénovation, la fédération se montre plutôt pessimiste. Elle insiste en effet sur l’effet négatif qu’entraînera la transformation du CITE en Prime Energie, « au-delà même de l’abaissement des montants unitaires d’aide, voire de l’exclusion de certains ménages, la complexité du nouveau barème ne pourra que susciter de la perplexité chez les ménages, comme parmi les entreprises et artisans. » Rappelons que cette prime, distribuée par l’Anah, ne bénéficiera en 2020 qu’aux ménages très modestes et modestes ; les ménages « intermédiaires », ne basculeront qu’en 2021, tandis que les revenus supérieurs (déciles 9 et 10) en sont totalement exclus. Autre complexité du dispositif, seuls les ménages modestes seront soutenus pour l’installation d’une chaudière gaz à très haute performance énergétique (THPE), « pas les autres ! », s’étonne encore la FFB.Pour favoriser l’activité au cours de cette année, la Fédération évoque toutefois deux possibles leviers : d’une part le début du déploiement du Plan « Action cœur de ville », et en particulier le programme de revitalisation des centres-bourgs ; d’autre part le Plan d’investissement volontaire (PIV) d’Action Logement, qui prévoit 9 milliards d’euros d’aide pour générer près de 20 milliards d’euros de travaux jusqu’en 2022.
Marie Laure Barriera
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