[Régions] Bordeaux : il faut continuer à construire
NOUVELLE-AQUITAINE
« Nous ne sommes pas là pour faire de la politique mais pour attirer l’attention des candidats aux municipales », a assuré Christian Surget, président de la Fédération régionale des travaux publics Nouvelle-Aquitaine. « On aurait trop construit selon certains habitants ou élus. Mais, alors que 10 à 12 000 nouveaux habitants arrivent chaque année dans la métropole, le nombre de logements neufs toutes catégories confondues ne cesse de diminuer. On accumule 3 000 logements de retard par an », assure Arnaud Roussel-Prouvost, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) Nouvelle-Aquitaine. Tous sont donc d’accord : il faut continuer à construire, mais différemment. « Le modèle bordelais sera nécessairement plus haut. Ce ne sera pas Manhattan. En revanche, si nous voulons de la densité, nous allons devoir sortir du modèle de l’échoppe », a déclaré Arnaud Roussel-Prouvost.
Mais comment faire pour construire plus, mieux et moins cher ? « Il ne faut pas que nos métiers soient la variable d’ajustement du prix de la construction », insiste Marie-Ange Gay-Ramos, présidente de la FFB de Gironde, qui rappelle « qu’un logement neuf représente deux emplois non délocalisés », et profite de sa prise de parole pour pointer du doigt de nombreux freins : taxes d’occupation, difficultés de circulation et de stationnement dans la métropole ou encore faiblesse de l’apprentissage. « Nous demandons de bien vouloir, dans un premier temps, intégrer l’apprentissage dans les clauses d’insertion des marchés publics. » Dans ce contexte, la FFB de Gironde, qui représente plus de 700 entreprises, le Conseil de l’ordre des architectes Nouvelle-Aquitaine, la fédération des promoteurs et des travaux publics proposent aux candidats de se mettre à leur disposition pour les accompagner dans leurs choix.
De notre correspondante régionale H. Lerivrain
Notre photo : La fin du modèle de l’échoppe à Bordeaux pour réussir à loger les nouveaux arrivants ?