Activités artisanales : quelles dynamiques pour 2019

Marie Laure Barriera
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En marge du point presse conjoncturel (voir chiffres ci-dessous), Patrick Liébus, président de la Capeb a répondu aux questions d'actualité.
Sur l'impact du mouvement des Gilets Jaunes : « Problèmes de livraison, difficultés des salariés pour se rendre sur les chantiers, hausse des devis non retournés liée à un problème de confiance des ménages dans un contexte difficile : 20 % des entreprises du Bâtiment déclarent avoir subi un impact sur leur activité. Bien que difficile à mesurer l’impact serait de 0,5 point de croissance d’activité en moins. Si 60 % des artisans espèrent une issue rapide, la moitié continue à soutenir ce mouvement. »
Sur l'offre chaudière à 1 euro : « Nous avons découvert cette offre comme tout le monde jeudi dernier. Nous n’avons pas été associés à son montage (comme semble-t-il la majorité de la filière). Si cette offre semble séduisante, nous n’avons pas le détail des modalités de mise en œuvre. Il serait important que les offres de cette nature qui pourraient être prochainement proposées ne présentent pas de risque sur la qualité des matériaux et la main-d’œuvre ».
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La Capeb reste pessimiste sur l’activité des prochains mois. L’année 2019 devrait connaître une croissance de 0,5 %, pronostique ainsi la confédération, qui table sur une activité contrastée avec « un premier semestre 2019 s’inscrivant dans la suite du second semestre 2018, alors que le second semestre 2019 devrait subir un ralentissement plus prononcé en raison de l’activité de la construction neuve ». Lors de l’annonce du bilan des résultats pour 2018 dont la croissance a surtout été tirée par le neuf, la confédération a en effet souligné la décélération observée sur les autorisations et les permis de construire.Parallèlement, le segment de l’entretien-rénovation n’est pas très dynamique affichant une croissance de + 1 % au 4e trimestre. Le seul secteur des travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements enregistre pour l’année une hausse de 1,5 % contre 2,5 % en 2017, conséquence directe, selon la Capeb, du « recentrage du CITE ».L’évolution par métiers fait état de progressions homogènes dans une fourchette comprise entre + 1,5 % et + 2,5 % au quatrième trimestre. Le bilan établi par région fait ressortir une moyenne nationale à 2 %, seules l’Occitanie, les Hauts-de-France, la Bretagne, les Pays de la Loire et la Bourgogne-Franche-Comté parvenant à faire un peu mieux.Enfin, la morosité domine aussi tant sur les carnets de commande à 76 jours de travail (soit 11 jours de moins qu’un an auparavant), que sur les trésoreries, qui se dégradent en début d’année : le nombre d’entreprises déclarant un besoin de trésorerie passe à 22 % en janvier 2019 (contre 18 % un an auparavant).
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Les évolutions sont très homogènes en cette fin d’année, Tous les corps de métiers voient leur activité ralentir (sauf l’électricité) même si elle continue à croître entre 1,5 et 2,5 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Les entreprises de couverture-plomberie-chauffage, d’électricité et de maçonnerie enregistrent les croissances les plus soutenues avec + 2,5 %. La menuiserie-serrurerie et l’aménagement-décoration font un peu moins bien avec une progression de 1,5 %.
Marie Laure Barriera
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