[Rénovation énergétique] Les propositions du Pôle Fenêtre FFB pour massifier
Alors que l’Europe subit de plein fouet l’explosion des prix de l’énergie, le Pôle Fenêtre de la FFB émet plusieurs propositions pour le logement et le tertiaire en écho à l’appel à la sobriété énergétique prônée par le gouvernement.
Alors qu’Emmanuel Macron milite pour la sobriété énergétique en raison du contexte économique, la filière de la baie a dit « s’associer pleinement » à son appel, tout en réaffirmant sa volonté de participer aux groupes de travail ad hoc lancés cet été.
Fédérant cinq organisations professionnelles des métiers de la baie*, le Pôle Fenêtre vient de formuler des propositions concrètes pour le logement et le tertiaire. Et détaille en quoi la rénovation des fenêtres est « fondamentale » dans le plan d’économies d’énergie prôné par l’État.
Il y a d’abord le constat et les arguments. L’organisation professionnelle rappelle que le changement d’anciennes menuiseries par des solutions performantes réduirait « jusqu’à 30 % des besoins en chauffage ». Cette baisse peut représenter « jusqu’à 60 kW/an/m², soit plus de 25 % de l’amélioration nécessaire pour porter le logement de 300 à 80 kW/m²/an ».
* Groupement Actibaie, UFME, UFME, Union de la menuiserie (FFF-UMB), Union des métalliers et SNFA.
« Un volet “confort thermique” doit être intégré dans la politique publique de rénovation énergétique des logements. »
Suggestions et contreparties
Le syndicat met aussi en avant « les apports de chaleur gratuite grâce aux apports solaires en hiver » liés au remplacement des fenêtres qui isolent une grande partie de l’enveloppe extérieure.
Côté propositions, il suggère d’élargir et simplifier les conditions d’éligibilité à MaPrimeRénov’, mais aussi de rendre les aides financières plus avantageuses pour les ménages confrontés à l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat – en particulier les plus modestes. « Aujourd’hui, les incitations financières ne permettent pas de massifier la rénovation énergétique compte tenu du reste à charge trop important et de la complexité de certaines d’entre elles », regrette d’ailleurs le Pôle Fenêtre.
Il demande en contrepartie des efforts réclamés aux fabricants et ménages que le taux de TVA applicable aux remplacement des menuiseries (portes extérieures, fenêtres, volets) reste à « 5,5 % sans condition particulière ».
À propos du tertiaire, la filière souhaite une entrée en vigueur du dispositif Éco Énergie Tertiaire dès janvier 2023. Son report possible serait « difficile à accepter en raison du gisement d’économies d’énergie pour les bâtiments ». S’il demande de revaloriser les fiches standardisées CEE Fenêtre pour le tertiaire et les logements, le syndicat œuvre à la création de ces fiches dédiées à la façade vitrée et aux protections solaires dans le tertiaire.
Mémo • Exemple de mesures proposées par le Pôle Fenêtre
• Bonifier le forfait universel pour les revenus très modestes.
• Supprimer la répartition des conditions de ressources par région.
• Maintenir l’éco-conditionnalité (artisans RGE).
• Supprimer l’obligation de remplacement du simple vitrage. Sur ce dernier point, le syndicat note qu’« aujourd’hui, près d’un tiers des fenêtres remplacées sont équipées de double vitrage ancienne génération » et donc plus conformes aux objectifs gouvernements en matière de sobriété énergétique.