Fusion des aides à la réno : le GPCEE plaide pour un recentrage sur les ménages précaires
Cette prise de position intervient après les déclarations d'Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, qui annonce plancher sur plusieurs pistes pour réaliser des économies budgétaires, parmi lesquelles fusionner les dispositifs MaPrimeRénov' et CEE.
Le Groupement des professionnels des certificats d'économies d'énergie (GPCEE) appelle à recentrer le dispositif MaPrimeRenov' (MPR) sur l'accompagnement des ménages en situation de précarité énergétique. Cette prise de position fait suite aux récentes annonces de la ministre Amélie de Montchalin, qui prévoit un rapprochement entre MPR et les Certificats d'économies d'énergie (CEE).
« La rénovation énergétique est l'une des rares politiques pouvant tout à la fois réduire la facture des Français, décarboner le secteur du Bâtiment et adapter nos logements aux enjeux climatiques, tout en diminuant nos dépenses de santé publique », rappelle Florence Lievyn, présidente du GPCEE.
Selon le groupement, les restrictions budgétaires annoncées vont accroitre le reste à charge des travaux pour les ménages modestes, risquant ainsi de freiner une dynamique déjà en difficulté depuis plusieurs mois.
Signal négatif
D'après un article du Parisien daté du 20 janvier, la réduction des budgets alloués à MPR ne s'accompagnera pas d'une augmentation des forfaits CEE. Pour le GPCEE, cela constitue un signal négatif pour les ménages et les professionnels du secteur. « Le recours accru aux CEE est une bonne chose, mais moins de soutien global à la rénovation énergétique signifie moins de travaux. »
Les déclarations de la ministre surviennent alors que la 6ᵉ période des CEE est en cours de préparation. Les textes réglementaires se font toutefois attendre, suscitant l'inquiétude des professionnels.
« Nous avons toujours exprimé nos réserves quant à la réforme des aides conduite jusqu’ici, notamment dans sa temporalité, plaidant pour une répartition plus lisible pour nos concitoyens comme pour les professionnels, qui investissent un temps et des moyens considérables pour s’adapter à chaque nouvelle étape de la réforme », rappelle le GPCEE.