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Logement électrifié : Ignes pointe un défi inédit pour les installations

, mis à jour le 10/10/2025 à 11h39
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tableau électrique mains installation

Pompes à chaleur, photovoltaïque, bornes de recharge et batteries bouleversent l'équilibre du logement. Pour Anne-Sophie Perrissin-Fabert, déléguée générale d'Ignes, cette électrification croissante impose une vigilance accrue sur les installations électriques, tant dans le neuf qu'en rénovation.

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La transition énergétique fait entrer le logement dans une ère nouvelle : celle de l'électrification généralisée. Pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) ou encore batteries de stockage s'invitent désormais dans l'habitat. « En accueillant ces nouveaux équipements, les logements deviennent à la fois consommateurs, producteurs et stockeurs d'électricité », observe Anne-Sophie Perrissin-Fabert.

Jusqu'ici, les installations électriques étaient dimensionnées pour des usages traditionnels, sécurisées selon la puissance souscrite auprès du fournisseur. Mais l'arrivée de ces équipements change la donne : multiplication des sources d'électricité, usage intensif et prolongé, flux d'énergie désormais bidirectionnels avec la charge et la décharge des véhicules électriques. Résultat : une sollicitation accrue des installations, accompagnée de risques d'incendie (installations sous-dimensionnées) et risques d'électrocution (sources multiples, parfois non signalées).

Intégrer et protéger les nouvelles sources d'énergie

Face à ces défis, les recommandations diffèrent selon qu'il s'agit de logements neufs ou existants.

Dans le neuf, Ignes préconise une meilleure intégration des sources de production, en les raccordant directement en aval du disjoncteur de branchement via des circuits spécifiques et protégés. « La borne de recharge doit être considérée d'emblée comme une source potentielle afin de préparer l'installation aux évolutions futures », insiste Anne-Sophie Perrissin-Fabert.

Dans l'existant, l'ajout de nouveaux usages suppose d'abord d'évaluer la capacité de l'installation électrique à supporter de nouvelles charges. Le recours à un installateur ou intégrateur électricien est alors essentiel. 

Ignes recommande aussi la mise en place d'un disjoncteur supplémentaire entre les différentes sources (réseau, panneaux photovoltaïques, borne bidirectionnelle, batteries) et le tableau d'origine, afin de garantir la sécurité de l'ensemble.

Ignes, un rôle d'accompagnement des professionnels

Au-delà de ces préconisations techniques, l'alliance Ignes se positionne comme un relais de sécurité et d'innovation auprès des professionnels du secteur. 

« Nous souhaitons accompagner l'électrification des usages dans le logement en toute sécurité en formulant des recommandations d'évolutions à apporter aux installations électriques », souligne sa déléguée générale. 

Les adhérents de l'alliance - industriels du génie électrique et numérique - sont appelés à diffuser et relayer ces pratiques auprès des installateurs.

Rédacteur en chef de Zepros Énergie et Zepros Réno, expert de la transition énergétique dans le bâtiment.
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