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MaPrimeRénov’ : 338 000 logements rénovés au 1er semestre 2022

Grégoire Noble
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L’Anah a publié le bilan des 6 premiers mois de l’année pour le dispositif MaPrimeRénov’. Elle annonce avoir distribué 1,2 Mrd € d’aides pour la rénovation de plus de 338 000 logements. Depuis le lancement de MaPrimeRénov’, ce sont plus d’un million de ménages, souvent modestes, qui ont bénéficié du programme pour lancer des travaux.

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Lancée en janvier 2020, MaPrimeRénov’ est aujourd’hui la principale aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements. Désormais ouverte à tous les propriétaires, occupants ou bailleurs, en maison individuelle comme en collectif, elle est également disponible pour les parties communes des copropriétés. En 2022, sur les six premiers mois de l’année, l’Agence nationale de l’habitat (Anah), affirme que la dynamique n’a pas faibli. En effet, ce sont 338 265 logements qui ont été rénovés grâce à cette aide (hors MaPrimeRénov’ Copro). Le montant des aides distribuées, 1,2 Mrd €, a eu un effet levier puisque les travaux engagés ont représenté 4,7 Mrds € (pour 1 € d’aide il y a 4 € dépensés). La prime moyenne dépasse légèrement les 3 700 €/dossier.

Le dispositif a confirmé, selon l’Anah, « sa vocation sociale puisqu’elle a bénéficié pour 68 % à des ménages modeste ou très modestes ». Ceux ayant des revenus intermédiaires arrivent ensuite (30 % des dossiers) tandis que les revenus supérieurs restent marginalement concernés (3 %). Le montant moyen des travaux déclarés varie grandement entre les ménages modestes (environ 11 000 €) et les intermédiaires ou supérieurs (entre 19 600 et 23 700 €). À noter que l’immense majorité des interventions sont réalisées en maison individuelle (97 %). Les aides sont principalement mobilisées pour changer le système de chauffage (70 %) devant l’isolation du bâti (21 %) et la ventilation (4 %). Mais, là encore, de grandes différences existent entre les moins fortunés et les plus aisés. Les ménages modestes et intermédiaires installent prioritairement des poêles à granulés (81 650 dossiers) et des pompes à chaleur air/eau (73 400 dossiers), tandis que les revenus supérieurs privilégient plutôt l’isolation des murs par l’extérieur (3 750 dossiers), par l’intérieur (1 500) ou celle des combles (3 350).

Le rat des champs plus actif que le rat des villes

En scrutant les chiffres, on observe quelques données encore plus surprenantes, notamment le retour en grâce du chauffe-eau solaire individuel, qui arrive dans le top 3 des gestes les plus financés (34 350 dossiers). Le remplacement des menuiseries extérieures figure encore dans le classement également (16 800 gestes). Sur la répartition territoriale, il apparaît que la façade atlantique est beaucoup plus demandeuse vis-à-vis de MaPrimeRénov’ que l’arc méditerranéen et que les régions les plus denses (Paris et petite couronne, Rhône) sont moins concernées du fait de la prééminence de l’habitat collectif face aux maisons individuelles. Quant à la satisfaction des bénéficiaires, elle semble très élevée (90 %). L’Anah annonce que « deux tiers n’auraient pas fait réaliser ces travaux sans cette aide et 97 % annoncent une amélioration du confort de leur logement après les travaux ». Ce qui devrait achever de convaincre encore plusieurs centaines de milliers de ménages de franchir le pas dans les mois qui viennent. L’agence rappelle que dans le cadre du Plan de Résilience, MaPrimeRénov’ a été revalorisée pour encourager l’adoption d’énergies renouvelables aux dépens des fossiles, et certains forfaits d’installation (biomasse, PAC, solaire thermique) ont été majorés de 1 000 € pour les ménages éligibles.

Grégoire Noble
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