[Au Mondial du Bâtiment] Les banques appelées une nouvelle fois à s'engager pour la rénovation
Benoît Bazin, directeur général de Saint-Gobain, Jean-Christophe Repon, président de la Capeb et Olivier Salleron, président de la FFB ont échangé pendant une heure à l'occasion de l'ouverture du Mondial du Bâtiment sur les attentes de la filière pour relancer le marché. Deux pistes ont particulièrement marqué cette table ronde : impliquer les banques "et même si nécessaire par la contrainte de l'Etat" et une décentralisation des décisions au niveau des collectivités locales.
On prend les mêmes, ou presque et on recommence deux ans après…Malheureusement, ce constat n’est pas loin de la vérité. Invités à s’exprimer en table ronde sur Batimat, Benoît Bazin, Olivier Salleron et Jean-Christophe Repon n’ont pu que reformuler les mêmes interrogations, et avancer les mêmes pistes qu’en 2022, à la même occasion. Seuls changements : une conjoncture économique et une situation pour la construction neuve beaucoup plus défavorable, et un ralentissement de la rénovation malmenée par les changements réglementaires et les revirements sur les incitations.
Du côté du président de Saint-Gobain comme de celui de la FFB et de la Capeb, deux mots sont revenus en boucle : visibilité et stabilité ! Un appel aussi à prendre conscience que le Logement et les bâtiments plus globalement sont essentiels pour préserver les équilibres sociaux, pour la vie démocratique et pour assurer la souveraineté énergétique d’un pays, a rappelé Benoît Bazin, qui en 2022 déjà, appelait au lancement d’un Plan Marshall.
Autre mot clé de la table ronde : décentralisation ou comme la nomme Benoît Bazin « l’intelligence collective du terrain ».
Loi ZAN, accès au RGE, parcours PrimeRenov’…tous trois ont ainsi milité en faveur de plus de pouvoir de décisions pour les collectivités et le terrain en général, mais aussi plus de souplesse et d’adaptation.
Olivier Salleron a tenu à réaffirmer l’envie de réussir de toute la filière et rappelé l’excellence de la France dans la construction et la construction durable, un modèle sur le plan international.
Enfin les trois se sont aussi accordés sur la persistance de l’absence des banques. Là ou Jean-Christophe Repon évoque à nouveau l’idée d’un PGE Vert, Benoît Bazin va plus loin : « Il n'est pas possible que le monde bancaire reste à côté du marché ! L'Etat doit prendre le sujet, et contraindre les banques par la réglementation ». Sera-t-il cette fois entendu ? Espérons qu'à Batimat 2026, ces sujets cette fois ne soit plus d’actualité.