La rénovation d’un m² à Paris coûte ?...
Combien faut-il investir pour réhabiliter un appartement parisien ? L’entreprise Ithaque (bureau d’étude RGE certifié MonAccompagnateurRénov) a mené l’enquête pour dresser le portrait-robot d’un bien délabré et estimer les dépenses à prévoir pour le sortir de son statut de passoire thermique. D’après vous, quel est ce coût au m² ?
Les mètres carrés parisiens sont chers, très chers. Plus de 10 000 €/m² à la vente dans certains arrondissements. Mais qu’en-est-il du montant des travaux de rénovation énergétique pour ces mêmes mètres carrés ? L’entreprise Ithaque, spécialisée dans la rénovation pour les particuliers, a cherché à établir le profil des appartements ayant le plus besoin d’une remise à niveau énergétique, c’est-à-dire ceux qui sont mal classés au DPE (étiquettes F ou G). « Près de la moitié (49 %) de ces appartements se trouvent au dernier étage d’une résidence », répond le bureau d’études, qui révèle une surreprésentation des appartements mansardés, qui ne représentent que 31 % de l’échantillon. Ces passoires thermiques, dont la surface d’échanges avec l’extérieur est supérieure à celle des autres appartements dans les étages inférieurs, sont « très majoritairement chauffés à l’électricité (61 % contre 26 % au gaz) ». Autre résultat : l’enquête confirme que les plus petites surfaces sont plus énergivores que les grandes. En effet, 44 % des passoires font moins de 40 m², alors que les biens de cette superficie ne représentent que 21 % du parc.
Pour rénover ces biens, Ithaque estime que le coût moyen d’une « mise aux normes » est de 742 €/m². Les auteurs de l’étude ajoutent une précision importante : « On observe toutefois que plus la surface est importante, moins il est onéreux de sortir du statut de passoire énergétique. Si le budget moyen par m² d’une rénovation énergétique est de l’ordre de 955 € pour un studio de moins de 20 m², il est estimé à 707 € pour un appartement entre 20 et 40 m², et à seulement 512 € pour une surface supérieure à 40 m² ».
Intervenir sur les chambres de bonne et les loges de gardiens
Le bureau d’études rappelle que des aides existent pour mener les travaux de rénovation énergétique, dans le cadre de MaPrimeRénov’, et que les rénovations d’ampleur doivent désormais être accompagnées par un organisme certifié. Ces travaux doivent permettre de faire gagner au moins deux classes DPE, avec une intervention sur l’isolation du bâti. « Le dispositif a certes ses faiblesses. L’accumulation de critères d’éligibilité rend l’outil complexe à appréhender et la nécessité de parvenir à une résistance thermique R ≥ 3,7 kW/m² semble difficilement compatible avec des appartements situés dans un étage intermédiaire », analyse-t-il. Ce qui oriente davantage à intervenir sur les biens situés au rez-de-chaussée ou au dernier étage, qui représentent en tout déjà 70 % des passoires thermiques. Petites surfaces sous les toits ou loge de gardien, c'est là que se feront les économies !