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Pavé tok

Le retrait-gonflement des argiles, un problème qui ne fait que grossir

Grégoire Noble
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mur fissuré

Le réchauffement climatique a de multiples effets sur la vie quotidienne des ménages et notamment sur les terrains où sont bâtis les maisons individuelles. En effet, les périodes de sécheresse suivis d’épisodes de pluies intenses, ont pour conséquence de déstabiliser les sols en raison du retrait-gonflement des argiles qui se répercute sur les bâtiments à leur aplomb. Plus de 10 millions de maisons individuelles sont ainsi directement exposées à ce risque et le nombre de sinistres ne cesse d’augmenter dans toutes les régions de France, y compris dans des zones jusqu’ici considérées comme à risque faible ou modéré.

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Le phénomène, qui est caractérisé par un retrait du sol lors de son assèchement, puis par un gonflement lors du retour de l’eau, peut même être aggravé par certains facteurs extérieurs : présence d’arbres, terrain en pente, périphérie hétérogène, fuite dans les réseaux… La société AccesBTP, spécialiste de la consolidation des sols par injection de résine expansive, explique : « Ces variations lentes et insidieuses de la teneur en eau entraînent des dégâts considérables sur les constructions : fissurations, affaissements, tassements différentiels ou déformations. C’est pour cette raison que le nombre de maisons et de bâtiments fissurés augmente après les épisodes de sécheresse ».

Près de 4 000 communes françaises ont déjà été reconnues en état de catastrophe naturelle pour le retrait-gonflement des argiles en 2023 (voir la carte). Et les sinistres ont presque atteint 3 Mrds € l’an passé, montant qui devrait tripler d’ici à 2050 selon les assureurs. Avec cette augmentation exponentielle, le gouvernement commence à prendre des mesures : au mois de février 2023, il a publié une ordonnance relative à la prise en charge des conséquences des désordres afin d’assouplir les règles de reconnaissance par l’État du régime de catastrophe naturelle, tout en réservant les indemnisations pour les sinistrés les plus graves. En avril, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi qui améliore l’indemnisation des victimes de dégâts immobiliers. Et la Première ministre a lancé une mission de suivi sur le phénomène afin d’étudier le soutien à apporter aux plus modestes et les moyens d’information pour alerter les élus.

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catastrophe naturelle retrait gonflement argile
Grégoire Noble
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