Transactions immobilières : le printemps voit fleurir des espoirs d’y croire
Dans son baromètre Stat’Ici, le portail d’annonces immobilières “Bien Ici” dévoile les chiffres des transactions des 15 000 agences qu’il fédère. Jusqu’ici, le marché hexagonal reste grippé.
À travers son baromètre mensuel, la start-up fournit un bon reflet du marché, tant sur les ventes que sur les locations d’appartements et de maisons dans l’Hexagone. Sans surprise, les résultats montrent une situation grippée, ce qui n’arrange pas les affaires des entreprises du Bâtiment, car qui dit changement de propriétaire ou de locataire, dit le plus souvent travaux de rénovation.
Toutefois, notent les auteurs de l’étude, « le premier trimestre 2024 est porteur d’espoir grâce à une réduction des taux d’emprunt revenus sous la barre des 4 % en moyenne ». Les prix, quant à eux, n’ont que peu baissé malgré une activité atone ; et seulement « vers la seconde moitié de l’année ».
Ce début d’année 2024 a fait suite à douze mois moroses qualifié de « défi pour le secteur de l’immobilier », en particulier le secteur de la promotion immobilière dont le recul s’est même accentué sur 2024. Les annonces gouvernementales sur la création d’un « choc de l’offre » et la construction de « 30 000 nouveaux logements d’ici à fin 2024 » ont redonné un peu de baume au cœur des acteurs. Mais les projets tarderont sans doute à sortir de terre .
Vers un rééquilibrage prix/capacité de financement
Le prochain trimestre sera déterminant pour relancer le dynamisme du marché immobilier, estime l’étude qui mise sur le printemps, période « traditionnellement propice aux transactions immobilières, une partie importante des ménages souhaitant privilégier un déménagement avant la prochaine rentrée scolaire ».
Rest que, selon les experts de Stat’Ici, seuls « les biens à vendre au bon prix trouveront preneur, pas les autres ». Et l’on peut donc s’attendre à une baisse des prix plus marquée au deuxième trimestre 2024 pour rééquilibrer le rapport entre le prix que souhaite le vendeur et la capacité de financement de l’acquéreur, alors que les taux restent quand même élevés.
Parallèlement, le locatif souffre d’une pénurie d’offre, surtout dans les grandes villes où la demande ne faiblit pas : +7 % de biens à louer, mais +18 % de contacts par annonce et +1,7 % sur le loyer moyen.
Sur ce marché en particulier la clé du déblocage est du côté de locataires qui pourraient devenir des primo-accédants mais restent suspendus à l’évolution à la fois des taux de crédit et des prix de vente.