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Les travaux de rénovation énergétique permettent d’économiser 800 €/an

Grégoire Noble
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Quel a été l’effet de MaPrimeRénov’, le dispositif unique d’encouragement aux travaux d’efficacité énergétique ? Selon Homeys, les ménages ayant rénové leur logement grâce à cette aide réalisent de grosses économies sur leurs factures d’énergie. Ce qui permet aux opérations d’être rentables en moins de 10 ans.

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Proposée depuis 2 ans, MaPrimeRénov’ est l’un des piliers de la rénovation énergétique en France, avec le dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE). La startup Homeys qui utilise l’intelligence artificielle et le machine learning pour favoriser la transition écologique des bâtiments, s’est penchée sur l’efficacité des chantiers menés. Henri de Noblens, co-fondateur, explique : « Avec toutes les données disponibles (issues des compteurs communicants, NdLR), nous allons enfin pouvoir mesurer l’effet réel des travaux et concentrer les aides sur ceux qui permettent le plus de réduire les émissions de CO2 et améliorer l’efficacité des politiques publiques contre le réchauffement climatique ».

Il ressort que « les ménages ont réalisé en moyenne 793 €/an d’économies grâce aux travaux financés par MaPrimeRénov’ (…) le montant moyen des travaux s’élève à 7 500 € ». L’aide moyenne doit donc se situer aux alentours de 1 875 €/dossier compte tenu de l’effet levier qui permet à 1 € d’aide de générer 4 € de travaux. Les rénovations amènent une rentabilité intéressante : le retour sur investissement se fait en 9,5 années. Cerise sur le gâteau, la réduction des émissions de CO2 est d’environ 3 tonnes/an, ce qui permettra au ménage d’abaisser considérablement son impact environnemental.

Deux incontournables : les PAC et l'effet rebond

La startup note deux autre détails d’intérêt. Tout d’abord, les gains sont principalement liés « à l’installation de certains équipements comme les pompes à chaleur [qui] permettent dans certains cas de réduire la consommation d’énergie de plus de 50 % ». L’efficacité des PAC reste toutefois subordonnée à la bonne isolation du bâti, afin de dimensionner correctement la machine. Autre résultat de l’étude, moins glorieux : 30 % des chantiers financés par MaPrimeRénov’ n’ont eu aucun impact notable sur la consommation d’énergie, « en raison d’un fort effet rebond ». Ce phénomène, amplement démontré et récemment pointé du doigt dans une publication britannique, révèle une dérive du comportement des utilisateurs, que ce soit par l’adoption d’équipements domestiques supplémentaires ou par l’élévation de la température de consigne.

Grégoire Noble
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