La valeur "verte" atteint l'immobilier, selon le baromètre la Vigie
Proposer un baromètre des prix de vente par étiquette de DPE, c’est l’objectif de la Vigie, un outil développé par Goflint, plateforme d’annonces immobilières gratuite en partenariat avec Casafari.
Alors que la réglementation sur la location des passoires thermiques va se durcir progressivement, le baromètre publié par Goflint montre les premiers effets de son entrée en vigueur en janvier dernier. Les résultats sont issus d’une base de plus de 4 millions d’annonces publiées sur 1 972 sources différentes représentant plus de 650 000 propriétés uniques répertoriées entre le 1er juillet et le 30 septembre 2023, précise GoFlint qui rend public cette première vague de classement des prix moyens des passoires thermiques, et trois enseignements marquants.
Selon ces données, au niveau national, le baromètre révèle que le prix moyen au m2 d’une maison « passoire thermique » (classée F ou G) est de 2 158 euros et d’un appartement de 4 878 euros. A l’opposé, le prix moyen au m2 d’une maison classée A ou B est de 3 247 euros et le prix moyen d’un appartement est de 5 032 euros, « soit une décote de prix pouvant atteindre 33,5 % pour une maison classée F ou G ».
Une décote plus faible en zone tendue
Trois départements, tous en Ile-de-de-France affichent les plus hauts niveaux de prix sur des biens classés F et G, avec même sur Paris un score de 11 088 euros le m2 A Paris. « Dans des départements très denses avec une demande soutenue et une contrainte foncière forte limitant la production de biens neufs, on constate que la localisation reste encore un critère de prix plus important que le niveau d’obsolescence thermique », observe l’étude.
« Il n’est aujourd’hui plus possible de croire qu’un bien au DPE A et une passoire énergétique sises à la même adresse valent le même prix », conclue GoFlint qui donne libre accès à cet outil tant aux professionnels de l’immobilier qu’aux propriétaires qui pourront s’y appuyer dans leur prise de décision : vendre en l’état, vendre après rénovation, ou bien rénover pour louer.
Le calendrier d'éradication des passoires thermiques
Depuis le 1er janvier 2023 : tout logement consommant plus de 450 kWh.m2.an d'énergie finale est considéré comme indécent et donc impropre à la location.
Le 1er janvier 2025 : l'ensemble des logements classés G (plus de 420 kWh d'énergie primaire par mètre carré habitable et par an) interdits à la location,
A partir de 2028 : les logements classés F seront interdits à la location.
En 2034 : ce sera au tour des logements classés E