[Bilan 2024 du génie climatique] Les pompes à chaleur

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Sans surprise, les résultats ne sont pas au rendez-vous pour les industriels français et européens, malgré des investissements massifs pour accroître leur capacité de production locale. Entre 2023 et 2024, le marché a enregistré une perte de 124 000 pompes à chaleur (PAC) air-eau.

Le contexte économique et politique, ainsi que le manque de compétitivité de l'électricité, expliquent en partie cette baisse. Toutefois, la défiance ne concerne pas uniquement les particuliers et les maîtres d'ouvrage : les professionnels du secteur ont également été perturbés par l'instabilité des dispositifs d'aide, en particulier MaPrimeRénov', dont les ajustements successifs ont entraîné un net ralentissement des ventes au premier semestre. Les modifications apportées à partir du 15 mai n'ont malheureusement pas suffi à redresser la tendance annuelle.

La chute marquée des PAC haute température (-59 %) s'explique par la diminution des projets de rénovation et le ralentissement du remplacement des chaudières au fioul.

Les PAC monoblocs, qui avaient amorcé une dynamique positive en 2023, suivent désormais la tendance générale du marché. À l'inverse, les petits modèles (< 6 kW) sont moins impactés, bénéficiant d'une adoption plus importante dans le secteur de la construction de logements individuels neufs.

Dans ce contexte difficile, les industriels poursuivent leurs efforts pour limiter l'impact environnemental des équipements tout en préservant leur efficacité énergétique. Ainsi, les fluides à fort Potentiel de Réchauffement Planétaire (PRP > 750) sont en voie d'élimination et ne représentent plus que 21 % des ventes en 2024. Les fluides intermédiaires (PRP < 750) sont désormais largement majoritaires (73 %), tandis que les fluides à faible impact (PRP < 150) commencent à émerger sur le marché.

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La PAC géothermique (eau/eau et sol/eau) peine toujours à trouver sa place sur le marché. Malgré les efforts engagés en 2024 pour structurer la filière, la croissance tarde à se concrétiser.

Ces équipements affichent une meilleure résilience que les PAC air/eau, mais restent bien en deçà en termes de volume de ventes, en particulier dans le secteur résidentiel.

Les modèles de plus de 20 kW enregistrent de meilleures performances. Ils sont principalement installés dans le secteur tertiaire ou dans de grandes résidences appartenant à une clientèle aisée. Par ailleurs, les PAC eau/eau commencent à équiper des immeubles collectifs, notamment via des mini-réseaux de chaleur (boucle tempérée) ou des systèmes de géothermie exploitant les nappes phréatiques.

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Après plusieurs années de croissance, les PAC dédiées exclusivement à la production d'eau chaude sanitaire connaissent, pour la première fois, un net ralentissement.

Ce repli s'explique par le contexte économique global, ainsi que par la baisse des activités de rénovation et de construction neuve, qui impacte inévitablement ce segment de marché.

Au premier semestre, les ventes ont bénéficié d'un effet positif grâce aux aides accordées dans le cadre de la « rénovation d'ampleur », où le couple chauffe-eau thermodynamique et isolation thermique était éligible. Cependant, cet effet s'est estompé au fil de l'année.