Vessel, les tournevis venus du pays du Soleil Levant

Jérémy Becam
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Vessel

Vessel souhaite passer à la vitesse supérieure sur le marché français pour toucher davantage de revendeurs professionnels pour sa gamme d’outils à main. Ces derniers se caractérisent par ailleurs par une forme originale facilitant la prise en main. 

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Connu et reconnu au Japon où le groupe a été fondé en 1916, le fabricant de tournevis souffre encore d’un manque de notoriété en France. Les tournevis dotés d’un manche en forme de boule, qui comptent parmi ses produits phares, sont encore peu courants chez l’utilisateur français. Au fil des ans, l’industriel nippon a développé un savoir-faire dans le domaine du vissage et du serrage pour décliner une large gamme d’outils à main (tournevis, marteaux, clés…) ainsi que des outils pneumatiques et embouts de vissage. Avec 20 millions de tournevis et 25 millions d’embouts fabriqués par an, Vessel a petit à petit conçu des outils pour les constructeurs automobiles japonais, les secteurs de l’électronique et de l’industrie.

Il y a une quinzaine d’années, une structure européenne basée en France a été créée pour justement servir les industriels japonais implantés sur le Vieux Continent. Très vite, Vessel Europe a travaillé avec les marques européennes et françaises via quelques distributeurs spécialisés. Aujourd’hui, la filiale veut passer à la vitesse supérieure pour toucher davantage de revendeurs professionnels pour sa gamme d’outils à main.

Réduire les sollicitations musculaires

Initiée en 2020, cette démarche veut tout d’abord s’appuyer sur l’originalité et les spécificités de l’entreprise japonaise tout en créant des gammes de produits complémentaires à celles existantes chez les distributeurs. « Venant du marché japonais, les produits Vessel peuvent paraître originaux pour un utilisateur européen. Nous proposons par exemple un tournevis avec un manche en gel se déformant au contact de la main pour s’adapter aux spécificités de chacun et assurer une puissance de serrage supérieure sans pour autant générer des frottements », illustre Christophe Matusiak, le business development manager pour l’Europe. L’outil qui se tient dans le creux de la main et dans la continuité du bras permet de ne « pas casser le poignet ». Préoccupations autour de la santé au travail et réduction des TMS sont deux leviers qui devraient permettre à Vessel Europe de se déployer davantage en France.

Gamme complète et attractive

Face au manque de notoriété de la marque, Christophe Matusiak entend tout d’abord référencer les produits auprès des enseignes professionnels. « Une fois implantés, nous lancerons des animations et formations chez nos partenaires distributeurs. Nous avons imaginé une gamme complète pour réussir notre entrée chez les revendeurs, que ce soit au niveau du produit ou au niveau du tarif », détaille-t-il. Autre levier: valoriser Vessel sur les réseaux sociaux pour se faire connaître, « créer de l’envie et de l’intérêt » auprès des utilisateurs pros. Le fabricant vise les 6 M€ de chiffre d’affaires d’ici à trois ans en Europe et compte y doubler ses ventes par rapport à 2019 grâce à l’intégration des gammes d’outillage

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