Deceuninck investit 2,5 M€ dans son usine de la Somme
Une détermination réaffirmée ! Deceuninck France enfonce le clou pour exploiter de plus en plus de matières premières recyclées (MPR) dans la production de ses profilés en PVC. L’industriel travaille ainsi sur de la fibre longue qui compte des avantages non négligeables.
Au-delà de sa résistance aux torsions et déformations liées au poids et à la chaleur, ce process facilite le recyclage et le réemploi de MPR – fourni par Deceuninck Recycling sous forme de bobines de fils. Comme d’autres gammistes-extrudeurs, Deceuninck dispose d’« un atout » : la coextrusion.
La filiale du groupe belge a déjà investi 2,5 M€ pour se doter de 2 nouvelles lignes de coextrusion sur son site de Roye (80) créé en 1985. Ce qui lui permet d’« éviter la mise en décharge ou l’incinération de 2,3 millions de fenêtres par an ».
Autre intérêt : le PVC recyclé nécessite 90 % d’énergie en moins comparé à l’emploi de matières vierges. « L’ambition du groupe et de l’unité d’extrusion picarde est d’aller de plus en plus vers un process de fabrication durable en se concentrant sur la circularité », explique Thomas Eyermann, le dircteur général de Deceuninck France. Sans impacter la robustesse et les performances des profilés.
42 %
C’est la part de PVC recyclé pour les profilés.
Au total, 10 M€ investis d'ici à 2029
Manière aussi de réaffirmer son engagement à « pérenniser une production française, de qualité et d’avenir ». Ces deux lignes, s’ajoutant aux 26 déjà présentes à Roye, vont accroître la cadence et les volumes produits. Passant de 15 à 18 m de long par rapport à celles dédiées à la mono-extrusion, elles ont nécessité des travaux d’envergure dans l’usine picarde.
Par exemple, le site sera bientôt équipé d’un silo extérieur pour homogénéiser le PVC recyclé. Il complétera les sept autres silos. Au total, elle doit bénéficier d’un budget global supérieur à 10 M€, prévu sur les cinq prochaines années pour produire plus de profilés écoconçus.
L’installation d’autres lignes de coextrusion est aussi programmée. Cet investissement servira à pousser les murs de l’usine pour fabriquer la nouvelle gamme Elegant, lancée début 2023. Pour que toute la filière poursuive la montée en charge d’une logique d’économie circulaire, il faudra aussi que les gisements de MPR puissent vite grossir.
Un impératif au regard des futurs seuils de la RE 2020 (2025, 2028 et 2031) imposant la déclaration d’un bilan CO2 des systèmes mis en œuvre.