Autorisations et mises en chantier : le logement grignote son retard
Même si l'été et septembre ont poussé les autorisations de constructions de logements, le niveau n’atteint toujours pas celui de l’avant crise sanitaire :- 22 % par rapport à la période de décembre 2019 à février 2020 et - 17 % par rapport à la moyenne des douze mois précédant le confinement. Sur douze mois à fin septembre ce sont 393 300 logements qui ont été autorisés à la construction, soit 43 900 de moins qu'au cours des douze mois précédents (- 10,0 %).
Sur le seul mois de septembre, les chiffres reflètent la même peine à rattraper le retard : les autorisations sont inférieures de 17 % par rapport à la moyenne des trois mois précédant le confinement, en données CVS-CJO. Le collectif est le plus touché avec- 23 %, tandis que l’individuel s’en sort mieux avec -8% en données CVS-CJO. Note positive relevé par le ministère : ce segment « progresse toutefois davantage en septembre » puisque « les décalages atteignaient respectivement - 32 % et - 11 % en août ».
Mises en chantiers : l'individuel derrière le collectif
Les nouvelles sont-elles meilleures du côté des mises en chantiers ? Même si ces statistiques sont encore provisoires compte tenu des délais d’instructions administratives, sur le 3ème trimestre, le redressement des logements commencés fait un bond de + 42,0 %, tiré par le collectif, à +54,5 % alors que l’individuel pointe à +24,5%. Sur septembre, les mises en chantiers enregistrent + 8 % par rapport à la moyenne des trois mois de décembre 2019 à février 2020, en données CVS-CJO, mais les logements individuels sont en recul de- 6 %sur cette même base de comparaison. Toutefois rappelle le ministère, « Il faut noter que les déclarations d'ouverture de chantier sont remontées plus tardivement qu'habituellement ces derniers mois, ce qui rend plus difficile l'estimation de l'ensemble des mises en chantier pour un mois donné ».
Pour les logements commencés, le bilan sur 12 mois fait état d’une baisse de 6,8 % du logement individuel soit moins 10 900 unités, avec un recul plus marqué de l’individuel groupé (- 9,3 %) que de l’individuel pur (- 5,9 %).