Chez Arca, sourcing et appros “made in UE” séduisent le négoce... depuis la crise sanitaire
Importateur positionné sur le marché des solutions d’agrafage et de clouage, la société charentaise Arca vient d’agrandir ses bâtiments de 2 000 m². Durant la crise sanitaire, elle a su tirer son épingle du jeu grâce à un approvisionnement quasi exclusivement européen.
À l’heure des politiques et démarches RSE dans les entreprises, des attentes autour de l’économie circulaire et des circuits courts prônés par les négoces de matériaux et leurs clients, l’importateur charentais Arca fait, en quelque sorte, figure de bon élève.
Installée à Saint-Sornin, en Charente, à une trentaine de kilomètres d’Angoulême, sa plateforme d’importation a toujours privilégié la fabrication européenne. D’ailleurs, la PME fait partie du groupe Montana : un consortium européen spécialisé dans les produits d’agrafage et de clouage.
À cet égard, Arca indique sur son site internet que « notre diversité [via le groupe Montana] nous permet d’acquérir par pays des spécificités nouvelles dans les techniques de fixation en ossature bois, charpente, bardage, couverture, isolation, menuiserie, agencement » entre autres.
« Durant la crise Covid, alors qu’ils étaient sollicités de toutes parts, nos fournisseurs ne nous ont pas lâchés. Nous avons ainsi pu continuer à alimenter les négoces pendant que nos concurrents qui s’approvisionnaient en Asie et Chine étaient en pénurie de produits », se remémore René Chambard, le fondateur et gérant de l’entreprise qui a démarré son activité début 2001.
D’abord en orientant son business-model vers la vente directe avant de privilégier, il y a une quinzaine d’années, le marché des négoces du Bâtiment. Aujourd’hui, ce canal de distribution draine pas moins de 90 % de l’activité d’Arca. La crise sanitaire lui a ainsi permis de voir son chiffre d’affaires bondir de 30 % par an – passant de 2,5 M€ en 2019 à 5 M€ l’an dernier.
Le groupe Arca développe 2 activités. D’une part, la vente au négoce Bâtiment. La seconde, via sa filiale Scab – activité historique de la PME – fait de la vente directe aux industriels, notamment des fabricants de cageots ou barquettes.
Extension et sobriété énergétique
Avec plus de 2 000 références stockées dans son entrepôt, le dirigeant a souhaité inscrire de plain-pied sa plateforme logistique dans une logique de sobriété énergétique en l’équipant d’une solution d’autoconsommation. « Le bilan carbone devient très important aux yeux des négoces », rappelle le chef d’entreprise pour qui la prise de conscience et l’exigence environnementales des professionnels ne pose « aucun problème ».
« Nous sommes très engagés ! Nous disposons déjà de 1 000 m² de panneaux photovoltaïques en toiture pour la production d’électricité et nous chauffons les bureaux et vestiaires grâce à un poêle à granulés. Nous avons même construit une maison passive pour le gardien du site », détaille René Chambard.
Il y a quelques mois, Arca a procédé à un agrandissement de ses locaux : un chantier qui va dans le sens de ses convictions environnementales. En effet, les 2 000 m² de bâtiment qui sont venus s’ajouter au 5 000 m² existants, ont été recouverts de panneaux photovoltaïques.
Cette extension permet à l’entreprise de conforter ses capacités de stockage électrique. Mais, elle devrait aussi lui permettre d’accueillir une nouvelle activité, toujours dans le secteur du Bâtiment. Mais dans un contexte de marché difficile, le dirigeant n’en dira pas plus… pour le moment.
Arca • Chiffres-clés
• 5 M€ de chiffre d’affaires revendiqué en 2023 dont ±90 % avec le négoce.
• Plus de 2 000 références en agrafage et clouage.
• 5 000 m² de stock couvert.
• Environ 20 salariés.
(Source : Arca)