Damart Pro étoffe son expertise technique éco-conçue

EN PHOTO • Présenté à l’occasion du salon Préventica Lyon qui se déroule du 22 au 24 juin prochain, ProtecBody dispose d’un traitement antibactérien sur la totalité du vêtement à la coupe près du corps. Il est disponible du S au XXL.

[Zepros Quo] Après avoir lancé son Thermolactyl « révolutionnaire » au cours de l’automne dernier, la marque BtoB spécialisée dans les sous-vêtements de la 1re à la 3e couche continue de renforcer son expertise et ses collections sur les segments techniques.

Lancée voilà plus de dix ans via le pôle Damart Sport, la griffe Pro de l’inventeur du Thermolactyl entend « conforter ses positions sur le marché des premières couches thermiques et/ou techniques auprès des distributeurs multispécialistes en EPI qui proposent l’ensemble du vestiaire à destination des utilisateurs professionnels », rappelle Loïc Bouquet, le directeur du pôle BtoB et du développement international chez Damart. Les collections se structurent autour de trois gammes : la protection thermique anti-froid, anti-chaleur et anti-flamme. Aujourd'hui, ce multi-positionnement est clairement devenu un levier de croissance « stratégique » pour le groupe Damartex.

Après l’Activ Body 4 lancé fin 2020 et conçu à partir d’« un concentré de technologies » (fibres techniques réfléchissant les infrarouges du corps et ultra-respirantes), la marque nordiste étoffe encore son offre en tricotage 3D seamless – c’est-à-dire “sans couture”. Présent depuis quatre ans sur les salons Préventica, Damart Pro exposera fin juin sur l’édition lyonnaise. La marque y dévoilera ProtecBody : un nouveau tee-shirt unisexe et en partie “sans couture” avec passe-pouce au niveau des manches. « Il s’agit d’une première couche multirisque : retardateur de flammes, antistatique, arc électrique et travail en zones Atex [sous atmosphère explosive]. Nous allons encore renforcer nos offres techniques en ce sens. Outre les transports, le BTP est l’un des autres segments que nous souhaitons développer », confie Loïc Bouquet.

Basée à Roubaix, dans le Nord, et signataire du Fashion Pact*, l’entreprise fondée en 1953 espère également atteindre la neutralité carbone d’ici à dix ans. Peu de temps après sa prise de fonction début 2019, le directeur général Christophe Gaigneux annonçait alors l’ambition du groupe Damart : « Devenir leader européen du sous-vêtement technique et durable, tout en s’affirmant comme une marque omnicanale et internationale référence du confort ». À ce jour, 60 % de l’offre Damart sont fabriqués dans un bassin proche (Europe, Maghreb)… sans volonté toutefois, pour l’instant, de relocalisation en France à la suite de la crise sanitaire. En collaboration avec le CETI (Centre européen des textiles innovants), Damart mène des recherches autour de nouveaux produits à base de chutes de matière thermolactyl. À l’échelle de la maison-mère Damartex, la visée est d’atteindre, courant 2022, environ 70 % de ses collections fabriquées à base de Thermolactyl contenant 65 % de fibres de polyester recyclées. Parmi les cinq axes inscrits dans le plan stratégique “Transform to Accelerate 2.0” que le groupe a mis en place depuis un peu plus de deux, l’un des thèmes – baptisé “Change our world” – porte d'ailleurs sur le déploiement d’une démarche de RSE. Fournisseur entre autres de la Patrouille de France, le spécialiste du tricotage et de l’apprêtage semble bel et bien décider à vouloir prendre encore de l’altitude sur le front de l’économie circulaire. Stéphane Vigliandi

* Coalition mondiale d’entreprises de mode et textile, de fournisseurs et distributeurs engagés autour d’un tronc commun de grands objectifs environnementaux.

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