Face au Covid-19, l’UFME appelle la filière à l’union sacrée

Stéphane Vigliandi
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[Zepros Bati] Comme l’ensemble des organisations professionnelles du BTP, l’Union des fabricants de menuiseries (UFME) poursuit sans relâche son travail d’accompagnement et de soutien des acteurs de la filière.

Après trois semaines de silence, les lignes de production redémarrent… progressivement. Dès le 6 avril, beaucoup d’usines ont commencé à remettre la machine en marche. Si certains directeurs d’usine n’ont rappuyé sur “On” que depuis le début de cette semaine, d’autres le feront d’ici à lundi prochain. Quoi qu’il en soit, les chiffres sont parlants en termes d’activité (source : fabricants). Avec 35 % à 60 % d’opérateurs volontaires ou d’astreinte dans les ateliers, des niveaux de production évalués entre 30 % et 50 % par rapport à la normale – et jusqu’à 60 % pour ceux qui développent, en parallèle, une activité Charpente. Chez Atlantem Industries, par exemple, ses 9 usines ont rouvert le 15 avril en appliquant stricto sensu les consignes de sécurité de l’UIMM. Fonctionnant en “mode dégradé”, environ la moitié des effectifs sont désormais à nouveau sur le terrain, sur la base du volontariat ; dont 300 salariés sur les lignes de production et de préparation des commandes. Selon Bruno Cadudal, le DG de cette filiale du groupe vendéen Hérige, « nous fonctionnons actuellement à 30-35 % de nos capacités par rapport à la normale. Pour l'instant, une seule équipe est opérationnelle durant six heures par jour ». En cours de semaine 17 (20/04) ou 18 (27/04), le régime doit monter en puissance en déployant deux équipes d’opérateurs sur les lignes de production.

EN PHOTO • Sur le site industriel d'Atlantem à Noyal-Pontivy, dans le Morbihan.

En veille permanente

Après avoir annoncé, le 31 mars dernier, avoir déployé deux dispositifs en vue d’une reprise progressive – une action menée « en concertation et en coordination » avec le SNFA –, l’UFME a encore rappelé ce 16 avril « être toujours présente auprès de ses adhérents ». Dans un communiqué, elle souligne qu’elle continue d’informer en temps réel ses 145 adhérents intervenant sur les marchés des fenêtres et portes. Se disant en état de « veille permanente », elle fournit aux acteurs du terrain :

• les nouvelles mesures liées à la loi d’urgence sanitaire et intégrées dans le Code du travail,

• des préconisations de sécurité« un sujet cher aux adhérents qui priorisent avant tout la préservation de la santé des collaborateurs et des clients »,

• les différents et récents guides de recommandations pour reprendre une activité dans des conditions maîtrisées.

En outre, l’organisation professionnelle vient de diffuser son “Guide sur la reprise de l’activité “Chantiers” dans le diffus Menuiserie intérieures & extérieures” (document disponible ici). D'ailleurs, selon plusieurs industriels du secteur, l’activité tiendrait plutôt bien jusqu’ici auprès des cémistes de petite taille (environ 50 maisons individuelles par an) : un profil d’entreprises où la coactivité sur les chantiers serait, a priori, moindre. Toujours est-il qu’avec son nouvel opus, l’UFME entend illustrer « sa démarche d’adaptation des guides de préconisations sanitaires du BTP aux spécificités des métiers de la menuiserie, et dans un premier temps avec l’étape du métré ». Fruit de travaux menés par son GT “Sécurisation des chantiers dans le diffus”, le document présente des recommandations et préconisations pour :

• définir les risques liés à son activité vis-à-vis des collaborateurs dans l’entreprise et sur le chantier, et des clients,

• adapter ses activités et son intervention sur le chantier en temps de crise sanitaire – en analysant les exigences préalables, en hiérarchisant les chantiers et en définissant les conditions d’intervention du métreur chez le client.

Revendiquant être « historiquement un soutien fort des industriels », l’UFME multiplie ainsi « les prises de contacts régulières avec ses adhérents ». C’est « une manière de lutter contre l’isolement » des PME et ETI du secteur, justifie-t-elle. En somme, une sorte d’union sacrée pour que l’équipe du syndicat professionnel les accompagne afin de « décrypter et assimiler les informations au fil de l’actualité », « appliquer les mesures sanitaires », mais aussi « regrouper les commandes de masques » de protection.

Stéphane Vigliandi
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