Groupe Samse : son T1 2021 en vert fluo malgré les risques de pénurie de matériaux

EN PHOTO • Tout comme les autres enseignes BtoB et BtoC du groupe grenoblois, la marque historique Samse annonce que jusqu’ici tout va bien sur les marchés de la rénovation qu’elle adresse dans ses zones de chalandise situées essentiellement au sud de la Loire. Ici, vue de l'agence du Pont-de-Beauvoisin, en Isère.

[Zepros Négoce] En fin de semaine dernière, le groupe indépendant a publié des résultats trimestriels en « forte progression » tant sur sa branche Négoce qu’en Bricolage malgré une conjoncture marquée par des hausses tarifaires et un début de rupture d’approvisionnements sur le marché des matériaux de construction entre autres.

À l’image de ses troisième et quatrième trimestres 2020, l’activité du distributeur grenoblois est dans la même veine sur les trois premiers mois de l’exercice 2021. Sa croissance de chiffre d’affaires est même encore mieux orientée comparée au premier trimestre 2019. Dans un communiqué publié ce 29 avril, le groupe Samse indique en effet bénéficier d’« un contexte très favorables sur les premiers mois de l’année 2021 sur ses deux secteurs d’activité ». Sur un segment toujours très dynamique depuis l’été dernier, le pôle Bricolage se rapproche doucement des 100 M€ HT de ventes trimestrielles et a enregistré une hausse de +53,9 % en données comparables. À noter que selon la récente étude annuelle d’Inoha, son enseigne L’Entrepôt du Bricolage n’aurait toutefois capté que 2 % de parts de marché en 2020. Quant à sa galaxie d’enseignes BtoB (plus de 310 points de vente), l’ETI iséroise fait état d’une croissance de +24,7 % tant en données publiées qu’à périmètre comparable et qui concerne tant ses concepts multispécialistes que ses activités de spécialité.

À l’exception du désormais traditionnel bémol sur le segment de la construction neuve, la Capeb s’est félicitée d’un excellent premier trimestre chez les artisans du Bâtiment. Son président Jean-Christophe Repon a même fait part d’« un certain optimisme ». Comme l’ensemble des états-majors de la distribution Bâtiment, la direction du groupe rappelle d’ailleurs que « le contexte économique reste porteur » actuellement. Avant de préciser illico le « peu de visibilité à moyen terme ». Tout en poursuivant ses chantiers stratégiques liés entre autres à la digitalisation, le distributeur adapte sa politique financière et commerciale face aux évolutions du marché. Par exemple, il dit travailler « en concertation avec ses fournisseurs pour limiter les répercussions des pénuries de matériaux de construction qui pourraient concerner de nombreux secteurs (notamment le bois, plaques de plâtre et ossatures, PVC, fer et armatures…) ». Au-delà de ces mouvements de yo-yo susceptibles de mettre un coup de frein à la reprise et qui oblige le groupe à « faire preuve d’inventivité », l’arrivée du britannique Screwfix en France ou encore les ambitions clairement affichées de ManoMano Pro sont-elles vues également d’un œil circonspect à Grenoble, comme ailleurs ? Stéphane Vigliandi

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