Mais globalement, on peut dire que l’installateur visiteur n’a pas été déçu. Tout autant que le gros œuvre du bâtiment, le génie climatique est un contributeur majeur au défi de la rénovation énergétique, aux économies d’énergie et à la préservation de notre environnement liés à la loi de transition énergétique en vigueur. Sans parler de la future RE 2020 qui devrait monter le curseur des exigences d’un cran non négligeable.Systèmes hybrides intelligents, pompes à chaleur air/eau capables d’être très efficaces même par grand froid, généralisation du R32 et apparition du R290 concernant les fluides “verts”, omniprésence du design, connectivité, efforts notables sur les nuisances sonores… Les registres d’efficacité et de progrès n’ont pas manqué au détour de toutes les allées des halls 1 et 2.
Coup de pouce chauffage en toile de fondCette effervescence technologique a trouvé un écho plus que favorable avec le récent Coup de Pouce Chauffage décidé par le gouvernement. D’ailleurs, les exposants ne s’y sont pas trompés puisque la pompe à chaleur aérothermique et les PAC hybrides tenaient la vedette sur de nombreux stands. Comme nous le confiait en toute franchise Ariane Perge, de la société éponyme, « en tant que spécialiste reconnu de la chaudière fioul, la décision d’éradiquer cette énergie d’ici 2030 a considérablement déstabilisé le marché et nous étions très inquiets quant à nos ventes cette année. Heureusement que nous avons lancé OptiPac, une PAC hybride simple, efficace et abordable capable de fonctionner aussi bien au gaz qu’au fioul et qui remporte un vrai succès auprès des installateurs ». Une faculté d’adaptation aux transformations du marché qui a permis à l’entreprise française de surmonter cette épreuve qui aurait pu la mettre en difficulté.Toujours au chapitre de la pompe à chaleur, outre la quasi généralisation du fluide R32 beaucoup plus respectueux de l’environnement que l’actuel R410a (sauf dans les ERP où sa présence est encore jugée trop dangereuse en termes de sécurité incendie), une tendance se confirme quant à l’augmentation notable des performances des systèmes air/eau en dessous de -5°C. Les chiffres annoncés par les fabricants deviennent vraiment impressionnants pour la capacité à générer du chauffage jusqu’à -20 voire -25°C, et ce, sans recours à un appoint électrique. Rassurant quand il s’agit de vouloir remplacer une chaudière gaz ou fioul dans les régions où les températures peuvent baisser franchement.