Isonat en mode croissance
Les matériaux isolants biosourcés ont longtemps “végété” pour de nombreuses raisons : diffusion confidentielle, prix élevé, performances pas toujours au rendez-vous…, ces critères ne les aidaient pas à trouver leur juste place sur un marché ultra-concurrentiel.
Mais la RE 2020 et le plan de relance qui compte massifier la rénovation énergétique des bâtiments pourraient bien changer la donne. Et Isonat, spécialiste des isolants en fibre de bois, intégré au Groupe Saint-Gobain en 2016, compte bien profiter de ces nouvelles opportunités. Mais pour cela, l’entreprise vient de communiquer sur son plan stratégique industriel jusqu’en 2023.
Doublement de la production
Ainsi, deux phases d’investissement vont se succéder pour un montant total de 5 millions d’euros. 1,5 M€ en 2021 et 3,5 millions d’ici 2023. Ces investissements permettront à Isonat de doubler la capacité de production de son usine de Mably (42) qui passera à 19 000 tonnes de panneaux isolants de capacité annuelle en 2021 (+ 6 000 t) puis à 42 000 à l’horizon 2023 (+ 17 000 tonnes). Une production qui permettra, à terme, d’isoler plus de 16 000 maisons par an.
Cette démarche s’inscrit dans l’anticipation de l’accélération des commandes publiques et privées suite au plan de relance. Le fabricant accompagne la montée en compétences des entreprises et artisans sur la pose de ses produits. Il va également aider les bailleurs et les particuliers à mieux comprendre les atouts écologiques et économiques des isolants en fibre de bois.
Dans ce cadre, Isonat partage pleinement l’ambition de l’État de renforcer l’industrie sur le territoire national, développer l’emploi, limiter l’empreinte carbone des matériaux du bâtiment. À ce titre, l’élargissement de la capacité de production de l’usine de Mably permettra de créer entre 30 et 40 emplois directs et un approvisionnement ancré localement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Légende photo : chaque année, les bois utilisés pour la fabrication de panneaux isolants Isonat permettent la captation de 36 000 tonnes de CO2.