Bluetek fait de son site industriel un démonstrateur de ses solutions

Bluetek est en train de finaliser la rénovation complète de son site industriel de 9 000 m². "Construit il y a plusieurs décennies à Luynes (Indre-et-Loire), le bâtiment souffrait des pathologies classiques de l'époque : isolation thermique insuffisante, absence de lumière naturelle, désenfumage obsolète, chauffage au gaz peu performant", explique Philippe Fritzinger, le directeur général d'Adexsi, maison mère de Bluetek (qui appartient elle-même au groupe Soprema). D'où l'ambition de requalifier intégralement l'outil industriel, mais sans suspendre la production, et en démontrant par l'exemple l'efficacité des solutions techniques maison.

"Le chantier, réalisé en neuf mois avec l'appui de sept entreprises sous-traitantes, a permis d'atteindre une amélioration énergétique de 15 % (par rapport à l'année précédente) et une autosuffisance électrique de 44 % dès le printemps 2025", se satisfait Philippe Fritzinger. Il a notamment nécessité un désamiantage lourd (252 tonnes retirées), un renforcement ciblé de la charpente métallique conservée, et la pose de dispositifs de dernière génération (issus de ses lignes de production) sur la toiture et les façades. L'opération s'est déroulée sans accident, ni arrêt d'activité.

Sur la toiture rénovée, Bluetek a déployé un bouquet de ses solutions, parmi lesquels 80 lanterneaux dont 32 fixes (Bluesteel Therm Fix) et 48 ouvrants (Bluesteel Therm DV Élec), assurant simultanément l'éclairement naturel, la ventilation quotidienne et le désenfumage sécurité. Ont été aussi positionnées des voûtes zénithales en polycarbonate opalescent 16 mm, intégrant 19 exutoires (Exuplus Élec).

A l'intérieur sont installées 26 unités Adiabox et 1 lit Adiaplay, pour le rafraîchissement adiabatique naturel de l'air. "On maintient une température intérieure inférieure à 25 °C sans climatisation mécanique", souffle Philippe Fritzinger. L'ensemble vise à maximiser l'apport de lumière naturelle, réduire le recours à l'éclairage artificiel, ventiler et rafraîchir naturellement les espaces de production.

Le tout est complété par 1 085 panneaux solaires, représentant près de 4 000 m² sur la pente sud du toit. La production photovoltaïque a atteint en moyenne 85 MWh par mois au printemps.

Bien que la toiture ait été le principal levier d'optimisation, Bluetek a également réhabilité les façades de son usine. "Nous avons fait l'isolation intérieure en laine de roche, accompagnée de la modernisation des ouvertures techniques (portes rapides, sas thermiques)", détaille Rodolphe Godin, directeur général de Tellier Brise-Soleil, filiale d'Adexsi, dont il est aussi directeur marketing et communication.

Évidemment, l'habillage a été réalisé via des panneaux et solutions provenant du groupe. Bluetek, qui ne réalise aujourd'hui que 2 % de son activité dans la façade, positionne désormais cette offre comme un axe de développement stratégique. Elle intègre notamment des brise-soleil (gamme Harmonie, via Tellier Brise-Soleil) visant à améliorer le confort thermique et visuel des occupants.

Au-delà des produits, Bluetek inscrit désormais son action dans une stratégie de gestion énergétique naturelle via Genatis, une marque transverse au groupe Adexsi. "Cette approche consiste à mobiliser les ressources naturelles (lumière, air, chaleur) pour améliorer le confort et réduire les consommations d'énergie des bâtiments, sans avoir recours aux fluides frigorigènes ni à la climatisation conventionnelle", selon Philippe Fritzinger.

L'usine de Luynes fait désormais office de vitrine de cette philosophie. C'est aussi un prolongement concret du travail de R&D conduit au sein du Labo Genatis, un centre d'essais en conditions réelles mutualisé par les marques du groupe. Sa raison d'être : mesurer l'impact réel des solutions sur le confort, la sécurité et les performances énergétiques, dans des configurations variées.

"Bluetek entend structurer une offre complète pour l'enveloppe du bâtiment, conciliant sécurité incendie, performance thermique, éclairage naturel et confort d'été", confie Philippe Fritzinger. Une démarche en ligne avec les attentes croissantes des marchés tertiaire et industriel face aux exigences de sobriété énergétique.