Isover donne un second souffle à Chemillé

Marie Laure Barriera
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Un investissement de 35 M€ et la création d’emplois directs et indirects, ce sont les messages mis en avant par Saint-Gobain lors de l’inauguration de la nouvelle ligne de production d'Isover, dédiée à sa laine à souffler Comblissimo. Un levier de proximité avec les clients du Grand-Ouest et une réponse à la forte croissance du marché.
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L’usine de Chemillé, construite en 2008 et jusque-là concentrée sur la laine de verre en rouleaux, a débuté sa nouvelle production le 27 août dernier et fonctionne actuellement à plein régime. Grand consommateur de produits d’isolation, le grand ouest (40% du marché selon Saint-Gobain) est désormais directement approvisionné. Jusque-là, l’usine d’Orange était seule productrice de laine à souffler chez Isover France, alors que le marché de l’isolation des combles ne fait que croître. D’une capacité totale de production de 30 000 tonnes, Chemillé isole potentiellement 100 000 toitures.

Responsable et économeLe choix du site de Chemillé est symbolique à plus d’un titre, Mauges Communauté, où se situe cette localité, étant lauréate de l'appel à initiatives Territoires à Energie Positive. Par ailleurs, cette usine construite en pleine récession du BTP, a montré dès l’origine la confiance de Saint-Gobain dans le développement du marché de la performance énergétique. Une usine qui se voulait également déjà alors un modèle en terme de respect de l’environnement, commentent ses dirigeants. Pour cette extension de 4500 m², ces mêmes lignes directrices ont été suivies, et la présence pour cet événement du Pdg du Groupe Pierre-André de Chalendar, entouré du directeur général délégué Benoît Bazin, de Guillaume Texier, directeur général notamment de l’Europe du Sud ainsi que d'Hervé de Maistre, directeur général de Isover et Placo, est venue renforcer ces messages. Tous étaient présents pour rappeler ainsi « l’engagement de Saint-Gobain dans la réussite de la transition énergétique ». L’opportunité donnée également au Président du groupe, de promouvoir l’existence d’une industrie française forte, garante de l’équilibre des territoires grâce aux emplois créés et dans le même temps, inscrite pleinement dans les objectifs affichés par le gouvernement de développer l’économie circulaire. Sur Chemillé, le fonctionnement même de la production veut répondre à cette nouvelle exigence : 40% de verre en provenance des filières de recyclage de produits ménagers et industriels et de calcin recyclé en interne sont réintroduits dans cette ligne. Un chiffre que Pierre André de Chalendar souhaiterait voir augmenter encore. Mais la question de la récupération des matériaux sur chantier et en déconstruction est complexe, même si, rappelle Hervé de Maistre, Isover a initié en avril 2018 une démarche Isover Recycling, afin d’organiser une filière de récupération et recyclage de la laine de verre.
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EN MARGE DE L’INAUGURATION, ILS ONT DIT…
« Trois convictions sur l’industrie »« On peut investir en France dans l’industrie lourde. Notre pays a plusieurs atouts : l’expertise technique, le respect des normes de sécurité et le savoir-faire. L’industrie ne se fait pas dans les villes, alors elle peut aider à structurer un territoire. Industrie et écologie sont liées : il n’y a pas d’avenir écologique sans industrie et inversement. L’objectif de Saint-Gobain est d’arriver à zéro émission nette en 2050 ». Pierre-André de Chalendar
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« Sur les déchets, la filière travaille collectivement » La volonté du gouvernement de créer une REP Bâtiment va dans le bon sens, mais nous nous interrogeons sur la méthode et le calendrier. Pour que cette démarche réussisse et soit rentable sur les sites des négoces, il faut que l’on puisse récupérer davantage de volume et là, se pose la question du coût, encore bas, de la mise en décharge. La filière, travaille sur le sujet de façon collective et les pouvoirs publics devraient nous faire plus confiance. » Hervé de Maistre
Et à propos des synergies Isover et PlacoLe rapprochement entre Isover et Placo donne au marché ses premiers résultats avec un complexe de doublage Optimax-Habito qui se pose sans ossature. Expérimentée par Maison Axial, la solution, médaillée d’or des Trophées de l’Innovation 2020 de LCA-FFB, sera commercialisée début 2020.
Marie Laure Barriera
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