Lapeyre : la cession au fonds Mutares rejetée par les salariés

Stéphane Vigliandi
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EN PHOTO • Si la vente de Lapeyre au fonds Mutares a bien été homologuée le 1er juin dernier, les syndicats y sont toujours opposés. Ils viennent de présenter un projet alternatif proposé par le français Verdoso et le conglomérat algérien Cevital. Ces deux repreneurs prévoient entre autres de créer 49 emplois nets et d'injecter 25M€ d'argent frais dans le groupe.

[Zepros Négoce] Le 1er juin dernier, le Tribunal de Commerce de Paris avait validé la vente des 131 magasins Lapeyre au fonds d’investissement allemand Mutares. Mais la majorité des salariés du groupe Lapeyre s’y opposent et ont présenté une offre alternative jugée mieux-disante pour l’emploi.

Nouveau rebondissement dans la reprise de Lapeyre. Trois mois après avoir été homologuée par le Tribunal de Commerce de Paris, la cession par Saint-Gobain du groupe à Mutares vient de faire l’objet d’une offre de reprise alternative. Dans un communiqué publié le 31 août, les six comités sociaux et économiques (CSE) de l’entreprise ont en effet mis en avant une solution jugée mieux-disante et qui a la préférence des quelque 3 400 salariés du groupe depuis le printemps dernier. Selon l’intersyndicale composée de la CGT, de la CFE-CGC, de FO et de la CFTC, « Verdoso et Cevital ont répondu à la sollicitation des salariés en présentant au Tribunal de Commerce une offre commune et améliorée ». Cités par l’AFP, les syndicats soulignent que ces deux repreneurs – respectivement un spécialiste français des investissements industriels et un conglomérat algérien qui avait repris en 2013 Oxxo, une ex-filiale du groupe Lapeyre – proposent un « maintien de l’intégralité des sites de production », « la création nette de 49 emplois en distribution », ainsi que « l’apport de 25 millions d’euros dès la cession par Verdoso et Cevital, contre 15 millions d’euros pour Mutares ». Dans son projet de rachat, Mutares prévoyait la fermeture de quatre des dix usines dès 2023 et de 19 magasins. Dès le début des négocations avec Mutares, la direction de Lapeyre s'est voulue rassurante auprès de salariés qui restent opposés à ce rachat pourtant validé.

Stéphane Vigliandi
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