Le bricolage entre stabilité et turbulences

Marie Laure Barriera
Image
logo générique ne pas toucher
Partager sur
Image
mdb
Image
mobile
(Zepros Négoce) Dans un contexte assez morose pour les marchés grand public de l’habitat, le bricolage semble faire de la résistance. C’est ce qui ressort de l’étude 2018 réalisée par la FMB et Inoha*. Avec un CA de 26 Md€ tous circuits de distribution confondus, il progresse encore un peu, sur un rythme de +0,4 % comparé à 2017.
Image
Les chiffres sont parfois trompeurs. Ainsi, la stabilité des marchés du bricolage en 2018 n’est qu’apparente, comme le souligne Jean-Éric Riche, président d’Inoha, le syndicat des industriels du secteur. Ce chiffre de +0,4 % cache de fortes disparités : entre rayons tout d’abord mais aussi entre circuits de distribution. (voir graphes ci-dessous)
Si les grandes surfaces de bricolage, parmi lesquels d’ailleurs Leroy Merlin, dominent toujours fortement, totalisant encore 76 % de part de marché, elles semblent marquer le pas et affichent un recul de 0,3 %.
Négoce et E-commerce en croissanceAu contraire, le négoce (pour ses ventes aux particuliers) qui représente 15 % de PdM du bricolage, progresse de 1 %. En termes de croissance d’activité, le grand gagnant est sans conteste le circuit des pure players, que ce soit via les généralistes type Amazon ou spécialistes comme ManoMano. Avec 4 % du marché, ils bondissent de 18 %. Toutefois, nuance Mathieu Pivain, président de la FMB, les ventes e-commerce des GSB progresseraient plus vite en 2018 que celles des pure players. Elles sont estimées à environ 3 à 4 % de leur CA. Autres points marquants de l’étude, l’analyse par rayon montrerait un recentrage des consommateurs vers « les travaux de nécessité », par exemple liés au confort thermique. Dans les GSB, le Bâti progresse de 2,2 % en valeur en 2018 tandis que le Bois & Menuiseries bondit de 2,4 %. À l’opposé, l’univers Décoration dévisse (-3,3 %). Enseignement tiré de l’étude : les univers qui nécessitent de l’accompagnement technique ont su résister à la vague de l’e-commerce. Toutefois, pour expliquer cette évolution, on pourrait également se demander, si les achats de gros outillages et d’équipement de la personne, deux familles en forte progression, ne sont pas finalement le fait d’artisans, directement, ou de particuliers qui font réaliser leur projet. Les dispositifs financiers et crédit d’impôts ne soutiennent en effet que les travaux réalisés par les professionnels. Il n’est pas neutre de voir les GSB aujourd’hui intensifier leurs efforts pour capter les pros, que ce soit en tant que clients ou en tant que prestataires pour leur service de pose à domicile et (ou) plateformes d’intermédiation. Au cœur des enjeux de la rénovation énergétique des logements, les artisans n’ont pas fini d’être courtisés par l’ensemble des circuits de distribution… *FMB : Fédération des magasins de bricolage ; Inoha : syndicat Les industriels du nouvel habitat
Image
Image
Image
Image
Marie Laure Barriera
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire