Le BTP complètement barge du transport fluvial

Grégoire Noble
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Les matériaux de construction restent les premiers utilisateurs du transport fluvial en France. En 2019, ils ont représenté 45 % des volumes transportés sur l’ensemble du réseau national, soit 25,2 millions de tonnes (+13,9 %). Voies Navigables de France explique que les bateliers ont bénéficié « des grands projets et notamment ceux du Grand Paris, qui font largement appel à la voie d’eau pour leur logistique ». Car ce mode présente deux atouts : « La possibilité de massifier en vrac sur une seule unité de grandes quantités de matériaux de construction, et un accès rapide aux cœurs des villes, là où sont situés de nombreux grands chantiers ». Rappelons qu’une seule barge de 2 500 tonnes présente une capacité équivalente à celle d’une centaine de poids lourds.

Thierry Guimbaud, le directeur général de VNF, se dit fier de voir le transport fluvial « s’inscrire comme une alternative crédible pour le transport de marchandises ». Il y voit une reconnaissance des atouts « de fiabilité et de sécurité », mais également de réduction des impacts. Une convention a notamment été passée pour favoriser le recours au fluvial dans le cadre de la construction du village olympique de 2024, en Seine-Saint-Denis. Le responsable espère désormais « voir émerger cette année de nombreux autres mouvements de report ».

L'activité, bassin par bassin

Le bassin Seine-Oise est le 1er, avec 15,6 Mt de matériaux transportées (+14 %), loin devant le bassin rhénan et ses 5 Mt (+26,8 %). Troisièmes, les canaux du Nord totalisent 1,8 Mt de matériaux (+18,1 %). Épargné par les aléas climatiques – il avait connu un étiage très marqué en 2018 – le bassin mosellan enfin, a retrouvé un bon niveau, avec 1,4 Mt (+32,1 %).

Grégoire Noble
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