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Les entreprises du Bâtiment accusées de manquer d'esprit civique...la colère monte

Marie Laure Barriera
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Muriel Penicaud attaque les entreprises du BTP qu'elle considère sur LCI de "défaitistes" et les accusent de ne pas faire preuvre d'esprit civique, certaines Direcctes rechignent à accéder aux demandes des entreprises du Bâtiment de chômage partiel : la tension est en train de monter entre les acteurs de la Construction et les Pouvoirs Publics. Sur les réseaux sociaux, les publications hésitent entre indignation et amertume. Certains tentent encore quelques appels au retour au calme toutefois ...

Depuis l'allocution du président de la République, il y a seulement trois jours, les choses ont donc très vite évoluées pour aboutir aujourd'hui à une situation pour le moins complexe dans le Bâtiment !

Citant six fois le mot "guerre", Emmanuel Macron avait souhaité faire prendre conscience à chacun de la gravité de la situation, et du besoin d'une application stricte du confinement. Les ministères concernés ont de suite annoncé leur mobilisation pour venir au secours des entreprises dans leurs démarches administratives, le déclenchement de chomâge partiel et le soutien financier, qu'elles pouvaient attendre.

Du côté des acteurs, distributeurs et industriels, dès mardi des mesures ont été prises pour fermer les sites, les points de vente de façon partielle mais aussi au fil des jours de façon totale.

Parallèlement, de nombreux donneurs d'ordres, maîtres d'ouvrage ont décidé en conscience d'arrêter les chantiers pour ne pas faire porter la responsabilité de fermer boutique aux entrerpises. Enfin, des dirigeants, artisans ou PME, ont d'eux-mêmes décider de ne pas se mettre en danger ou mettre en danger leurs compagnons, jugeant ne pas pouvoir à l'heure actuelle appliquer les règles sanitaires strictes explicitées et imposées par les Pouvois Publiques .

Enfin, les organisations professionnelles ont interpellé les Pouvoirs Publics pour fermer de façons provisoire les chantiers le temps de s'organiser. Un appel renouvelé ce matin par la Capeb.

Désormais, il va falloir étiendre l'incendie. Sur son LInkedIn, Martine Laruaz, présidente du groupe Isore, conclut son désaccord avec le gouvernement dans la compréhension : "Nous savons que la situation est inédite et très difficile à gérer pour tous, surtout au plus haut niveau de l'Etat. Aidons les à prendre les bonnes décisions sans trop les accabler à ce stade."

De son côté Jacques Chanut, président de la FFB, interviewé sur France Info a mis en avant le " besoin de retrouver de la sérénité, parce que ces 48 dernières heures, avec des déclarations contradictoires entre les différents ministères, nous étions perdus, et nos collègues, à juste titre, ont décidé pour la plupart d'entre eux de fermer boutique. (...) Je crois vraiment qu'on a besoin de se poser, de discuter avec tous les acteurs de la filière, avec les administrations, pour savoir comment on peut faire pour protéger nos salariés avant qu'ils aillent travailler sur le chantier et qu'on soit bien tous d'accord sur la démarche. Ce n'est pas dans l'urgence et dans la panique générale qu'on arrivera à faire face."

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[Les propos de la ministre du Travail Muriel Penicaud sur LCI ce 19 mars

La ministre du Travail se dit "scandalisée", citant l'exemple du CAPEB, le syndicat des artisans du bâtiment, lorsque "un syndicat patronal dit aux entreprises d'arrêter d'aller bosser". "Cela, c'est du défaitisme", assure-t-elle, appelant toutes les structures "à réunir leurs syndicats et les salariés pour organiser le travail" et trouver des solutions. "Les entreprises qui ne jouent pas le jeu, qui se disent que l'État paiera et cela ne les regarde pas, ce n'est pas du civisme (...) On vit la plus grande crise depuis la Seconde guerre mondiale. Il y en a qui n'ont pas réalisé", (...) "Tout est imbriqué, aucun métier est inutile, tous les métiers sont utiles."]

Quelques exemples de réactions et commentaires sur LinkedIn

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Marie Laure Barriera
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