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Les logements certifiés seraient bien de meilleure qualité, c’est Qualitel qui le certifie…

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] L’Association Qualitel, active depuis le premier choc pétrolier, a certifié près de 3 millions de logements en France. Mais ces biens immobiliers sont-ils d’une qualité supérieure à celle du reste du parc ? Pour le savoir une vaste étude portant sur « Les bénéfices concrets de la certification » a été menée sur 1 000 logements et 11 000 personnes.

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« Meilleure conformité à la réglementation », « meilleure qualité technique », « revente à un niveau supérieur au prix du marché »… Les arguments ne manquent pas pour vanter les mérites de la certification des logements. Cependant, sont-ils vérifiés dans les faits ? Selon Bertrand Delcambre, le président de l’Association Qualitel, la réponse est claire : « Pour nos concitoyens, la certification a un impact très positif sur la qualité intrinsèque des logements, mais aussi et surtout, sur la qualité de vie qu’elle apporte au quotidien ».

Afin d’étayer son propos, Qualitel a mené un travail d’analyse sur ses propres données et sur des enquêtes réalisées par Ipsos, Homadata (données immobilières) ou Adéquation. Première constatation, si l’on demande aux Français de noter leur habitat, ils sont trois fois plus nombreux à donner la meilleure note (supérieure à 7,8/10) lorsque le bien est certifié, soit 60 % des occupants contre 22 % pour les biens non certifiés. Pour les constructions les plus récentes, datant de moins de 10 ans, cette proportion est encore plus élevée, avec 78 % de personnes très satisfaites. Concrètement, cette qualité se traduit notamment par un meilleur confort acoustique. Le taux de conformité à la réglementation est ainsi de 71 % au premier contrôle contre 50 % pour les logements non certifiés. Les occupants sont donc moins susceptibles de subir les bruits extérieurs : 52 % se disent très satisfaits de leur logis certifié récent contre seulement 21 % en moyenne dans l’ensemble du parc. Sur l’isolation, la situation est la même. Les Français se déclarent très satisfaits du confort thermique dans 52 % des cas lorsque leur logement (récent) est certifié, alors que la note moyenne n’est habituellement que de 17 %. Les consommations énergétiques sont de ce fait généralement moins élevées. L’association souligne : « En moyenne, après contrôle de l’étude thermique à la conception, les programmes certifiés par Cerqual ont un niveau de performance énergétique supérieur d’au moins 15 % au niveau imposé par la réglementation ».

Une réelle surcote ?

Concernant la ventilation, les débits et pressions de VMC seraient plus conformes, plus longtemps, « grâce au contrôle systématique des installations imposé par la certification NF Habitat ». Le niveau de conformité, au bout de 3 ans d’exploitation, est ainsi de 65 % soit 10 pourcents de plus que dans les programmes non certifiés. Autre caractéristique étudiée, la facilité au maintien à domicile de personnes âgées ou à mobilité réduite : là encore, Qualitel avance que ses logements certifiés sont « deux fois plus nombreux à être très bien adaptés » avec un taux de 59 % obtenant la meilleure note contre 33 % pour des biens équivalents mais non labelisés. Autant de points positifs qui facilitent la commercialisation et la revente de ces biens. Dans le premier cas, ce sont les professionnels du logement qui constatent des délais de vente plus rapides pour le neuf certifié (72 % des programmes sont entièrement vendus à la livraison, soit +11 % par rapport aux non certifiés). Dans le second cas, les propriétaires peuvent espérer tirer plus d’argent de la cession du bien, +3,5 % pour les plus anciens (1975-1995) jusqu’à +19 % pour les logements HQE en zone tendue.

Bertrand Delcambre conclut : « La certification tire effectivement la qualité de l’ensemble du parc de logements français vers le haut, avec des bénéfices concrets pour les professionnels, les habitants et la collectivité ». De quoi convaincre le monde du bâtiment, à l’image de la SEM d’aménagement Oppidea dont le directeur général délégué, Raphaël Catonnet, explique : « La HQE est devenue une demande de base pour l’ensemble de nos cessions depuis 2018 ». En 5 ans, 450 promoteurs et bailleurs, ainsi que 70 constructeurs ont ainsi certifié près de 120 000 logements par an. Une tendance qui se poursuivra même lors de l’entrée en vigueur de la nouvelle RE2020, attendue pour la mi-2021.

G.N.

Grégoire Noble
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